Les uns après les autres, les fabricants de matériel électronique et informatique se restructurent. Douloureusement.

L'exemple de Hewlett-Packard, qui a tant fait --et continue de faire-- parler en France au cours des dernières semaines en est une vibrante illustration, bien sûr, mais aux Etats-Unis aussi, l'industrie informatique se porte, au mieux, moyennement bien. Ainsi, l'un de ses principaux acteurs, Motorola, se lance à son tour dans une restructuration coûteuse en termes financiers et humains.

L'équipementier américain, fondé en 1928 et installé non loin de Chicago,  envisage de supprimer 1.900 postes à travers le monde, dans 20 pays et sur 29 sites. On notera le recentrage vers l'Asie, puisque l'une de ses unités de Corée du Sud, jusqu'ici seulement consacrée à la production, élargira ses compétences à la conception...

Les quatres grands pôles du fabricant américain -- Appareils Mobiles; Réseaux; Solutions aux Entreprises et Administrations; Réseaux Locaux pour Particuliers-- sont concernés, mais il semble que ce soit le centre de relation avec la clientèle d'Elgin, dans l'Illinois, qui supportera le plus grand nombre de suppressions d'emplois; il sera par ailleurs cédé à un partenaire de longue date de Motorola, Communications Test Design Inc de West Chester, en Pennsylvanie.

Motorola continue d'affirmer qu'il reclassera un maximum de salariés sur d'autres sites, et qu'il poursuivra sa politique d'embauche d'ingénieurs et de commerciaux. L'équipementier rappelle que même après cette dernière charrette de licenciements, il comptera encore 68.000 employés à travers le monde.

Sur le plan financier, Motorola annonce avoir provisionné 90 millions de dollars au cours du troisième trimestre 2005 en vue de ces restructurations: 70 millions iront aux indemnités de licenciement, et 20 millions seront consacrés à la liquidation des outils de productions jugés redondants.


Source : Information Week