Et si l'âge d'or du smartphone était déjà derrière les constructeurs ? C'est ce que suggère le cabinet IDC qui prévoit un ralentissement de la croissance du secteur cette année, située autour des 3% contre 10% l'année passée.

Ce début d'année a déjà montré des signes de ralentissement avec une croissance de 5,8% seulement contre 10% en 2015. Au total, on estime que le marché affichera 3,2% d'évolution sur l'année entière.

Le ralentissement des ventes s'explique par l'arrivée à maturité du marché, en Europe comme aux USA et en Chine, mais également dans les pays émergents. Il reste peu de marchés à fort potentiel pour les fabricants qui subissent également de par leur relatif immobilisme dans les produits proposés.

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Les évolutions d'une génération à l'autre de smartphone sont mineures et si les gains de puissance sont bien au rendez-vous chaque année, rien n'exploite encore réellement ces capacités. Nous disposons ainsi dans notre poche d'une puissance équivalente à un PC fixe, sans pourtant être capables de la mettre à contribution pour autre chose que des messageries ou des jeux basiques.

Et cela entraine un autre phénomène : les cycles de renouvellement s'allongent. Les utilisateurs ne voient pas l'utilité de changer de smartphone lorsque celui-ci fonctionne avec toutes les applications disponibles sur le marché, et encore moins si la nouvelle version ne propose pas ou peu de différence.

La situation elle-même est favorisée par la mutation du secteur des télécoms : avec les forfaits SIM only, les acheteurs s'orientent vers des smartphones achetés directement sur les sites de vente en ligne. Ils hésitent ainsi beaucoup à changer leur terminal payé au prix fort à chaque renouvellement de gamme.

Le constat profite à Android, décliné sur des smartphones toujours plus abordables et qui devrait gagner plus de 3% de parts de marché cette année pour s'établir à 84%. Avec un prix moyen situé autour des 218 dollars, les smartphones sous Android de moyenne gamme sont les plus prisés.

Ces analyses mènent à une autre prévision : l'iPhone pourrait reculer un peu plus et s'offrir difficilement 15% de parts de marché, soit un point de pourcentage comparé à 2016. Enfin, Windows Phone devrait être en chute libre et s'établir à 0,8% de parts de marché, faute de nouveaux terminaux.