Si le marché des smartphones a le vent en poupe, ce segment ne représente qu'une petite catégorie des téléphones portables vendus. La croissance continue des ventes (estimée à 20% en 2007 par Texas Instruments) est soutenue en grande partie par les marchés émergents d'Europe de l'Est, d'Amérique Latine, du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie.

Pour ces créneaux, les téléphones portables à très bas coût ( ultra low cost ou ULC ) constituent des opportunités de ventes très intéressantes pour les fabricants de téléphones portables. Et des géants comme Nokia et Motorola y ont trouvé des sources de profit depuis plusieurs années.

Selon le cabinet de prospection ABI Research, les mobiles ULC vont continuer de représenter une large fraction des terminaux de moins de $20 vendus et représenteront à eux seuls 330 millions d'unités en 2011, soit un mobile sur quatre. ABI Research estime que l'Inde sera le marché le plus dynamique dans les cinq prochaines années et passera ainsi de 9 millions de téléphones en 2006 à 116 millions en 2011.

Si les volumes sont conséquents, la production de mobiles ULC pèse sur les résultats des fabricants à cause des marges très faibles dégagées. Cependant, les enjeux stratégiques sont importants en terme de reconnaissance de la marque et de mise en confiance, qui incitera les utilisateurs à racheter des téléphones de même marque au fil des renouvellements.

Si Nokia et Motorola sont impliqués depuis longtemps sur ce secteur, Motorola ayant même écoulé plus de 6 millions de terminaux à moins de $40 et 6 autres millions de mobiles à moins de $30 dans le cadre du programme de la GSMA pour les marchés émergents, les autres fabricants ont commencé à comprendre l'importance d'être présent sur ce segment.

Plusieurs d'entre-eux, dont LG Electronics, Samsung, BenQ, Philips, les chinois Ningbo Bird, Haier et Kyocera ont annoncé leur volonté de produire des téléphones à bas ou très bas coût.