Pour beaucoup d'entre nous, la 4G n'est pas encore tout à fait une réalité, et la 5G est automatiquement reléguée à un futur assez lointain, pourtant, les acteurs majeurs des télécoms préparent logiquement déjà la prochaine norme.

carte 4Gmonitor  Ce mercredi se sont réunis quelques spécialistes du sujet à Montpellier lors du colloque annuel de l'Idate ( Institut de l'Audiovisuel et des Telecommunications en Europe), l'occasion de définir à quoi pourra bien servir cette 5G alors que la 4G ne semble pas motiver davantage les foules.

La 5G devrait ainsi répondre à une augmentation de l'usage des mobiles, avec une capacité plus importante et des débits plus élevés, les utilisateurs devraient pouvoir se servir véritablement de leurs smartphones comme d'un PC, et parfois même au détriment des abonnements ADSL, voire même de la fibre.

A la fin de l'année 2019, il est estimé que le trafic mobile sera multiplié par 10, Ericsson misant sur plus de 50 milliards d'objets connectés dans les pays les plus développés.

Dans un futur proche, les connexions mobiles ne se limiteront pas uniquement aux communications mobiles, mais aussi à contrôler les réseaux électriques, aux systèmes domotiques, à la télésurveillance, et un ensemble d'interactions entre les usagers et diverses fonctionnalités. L'expansion de l'utilisation des services Cloud devrait également engranger un nouveau besoin en termes de débits et de capacité des opérateurs à rediriger les communications.

Cinq objectifs ont été annoncés pour la 5G :

  • - Supporter 1000 fois plus de volumes de données mobiles qu'aujourd'hui
  • - Permettre la connexion de 10 à 100 fois plus de terminaux que la 4G
  • - Augmenter les débits de 10 à 100 fois ceux actuels ( 1 Gb/s en ligne de mire)
  • - Diviser par 5 le temps de latence
  • - Multiplier par 10 la durée de vie des terminaux

Des objectifs ambitieux qui peuvent paraitre utopistes à la vue des premiers bilans de la couverture et de la qualité de la 4G. Mais rappelons-nous ce qu'il en était de la 3G à ses débuts, avec des critiques similaires à celles faites sur la 4G d'aujourd'hui.

Le projet Metis, un consortium qui regroupe 29 acteurs des télécoms dans le monde a déjà annoncé disposer d'un budget de 27 millions d'euros pour lancer les premiers efforts dans la construction de la 5G, dans le même temps, Huawei a également précisé souhaiter investir 600 millions de dollars au développement de la 5G d'ici à l'année 2018.

Source : LeFigaro