On l'a dit, la 5G est toujours en cours d'élaboration et demandera encore du temps avant que les technologies soient validées et puissent être déployées commercialement. Ces technologies seront intégrées dans un groupe dit IMT-2020 faisant suite au groupe IMT-Advanced, représentatif des technologies 4G LTE-Advanced.

L'ITU (Union Internationale des Télécommunications) a diffusé un document préparatoire qui devra encore être validé durant la prochaine réunion de l'ITU-R en novembre 2017 mais qui apporte des détails sur les performances attendues de la 5G.

ITU IMT 2020


20 Gbps à partir des stations de base


Les débits tout d'abord : les technologies réseau IMT-2020 sont pensées pour fournir des débits d'au moins 20 Gbps en débit descendant et de 10 Gbps en débit montant par station de base. Ces valeurs sont les débits émis par les antennes-relais et seront donc partagés entre les utilisateurs, avec une bande passante requise côté opérateur d'au moins 100 MHz.(et jusqu'à 1 GHz pour les usages en fréquences au-dessus de 6 GHz, comme la bande millimétrique).

Un débit utilisateur a été fixé à 100 Mbps en liaison descendante et 50 Mbps en liaison montante, qui doit correspondre à une expérience moyenne réelle.

La 5G devra par ailleurs être capable de gérer au moins 1 million de connexions par kilomètre carré, en comptant tous les appareils censés pouvoir communiquer, et donc aussi les innombrables gadgets et capteurs de l'Internet des objets.

Les temps de latence de la 5G, qui représentent une autre avancée par rapport à la 4G, sont fixés à 4 ms pour les services mobiles "normaux" et à 1 ms pour les services critiques URLLC (Ultra Reliable Low Latency Communications).

Efficience énergétique et 5G mobile toujours plus rapide

Puisque les réseaux deviendront aussi plus intelligents, les technologies IMT-2020 devront intégrer des mécanismes de mise en veille des appareils lorsqu'ils ne sont pas utilisés, de manière à améliorer l'efficacité énergétique, avec des intervalles de switch ne dépassant pas 10 ms.

Le document prévoit également différents scénarios en mobilité, de la réception fixe avec un maximum d'efficacité spectrale à la réception en déplacement à une vitesse plus ou moins élevée, et qui prévoit des cas jusqu'à 500 km/h (pour une réception dans un train, exemple).

Avec la validation des spécifications des technologies du groupe IMT-2020, un gros cap sera franchi et permettra d'orienter les travaux préparatoires pour les faire coïncider avec les pré-requis. Ce sera en gros la tâche pour 2018 à 2020.