On ajoute de plus en plus de fonctionnalités dans les mobiles, et donc de plus en plus d'icônes, de menus, de réglages.

Or une enquête récente révèle que près d'un quart des téléphones retournés en SAV fonctionnent parfaitement, indiquant que les utilisateurs n'arrivent pas à les faire fonctionner correctement.

La psychologie a montré que, au-delà d'un ensemble de 5 à 7 choix dans une liste, l'utilisateur lambda ne regarde que les quelques propositions en tête de liste.
Alors, comment faire pour rendre les menus moins compliqués tout en les étoffant toujours plus ?

La piste des animations est activement explorée. Plus qu'un simple effet visuel attractif, certains pensent qu'elle permet de produire une phase d'apprentissage améliorant l'ergonomie de l'interface en laissant l'utilisateur observer les effets d'une commande dans un menu et de la mémoriser plus facilement.

Mais la solution pourrait aussi venir d'une autre façon de penser les claviers. Au lieu d'attribuer classiquement des fonctions aux différentes touches du clavier numérique, les fabricants commencent à ajouter des touches dédiées facilitant l'accès aux fonctionnalités particulières comme un lecteur musical ou l'APN.
Plus besoin de se perdre dans les menus, la fonction secondaire du téléphone est à portée du doigt.

La roue de l'iPod, emblème des baladeurs d'Apple, représente pour beaucoup la quintessence de l'interface mobile. Aussi précise qu'une souris, elle permet de circuler beaucoup plus rapidement et précisement dans des menus complexes. Cependant, elle montre ses limites quand l'utilisation sort de la consultation de listes.

La réponse du futur proche pourrait être en fait assez simple : l'interface tactile qui crée les touches sur mesure en fonction des applications (ndTengoku : vous vous souvenez de la technologie VibeTonz d'Immersion ?). Mais les PDAs, qui possédent un écran tactile depuis bien longtemps, ont mis en lumière les limites de ce système pourtant séduisant : l'absence de réactions spécifiques lorsqu'on appuie sur l'écran tactile.

C'est peut-être là ce qui manque encore aux interfaces mobiles : des vibrations, des signaux reproduisant l'action de presser un bouton ou de faire glisser une barre de défilement. Ajoutez à cela des capteurs de mouvement (accéléromètres) et vous serez bientôt en mesure de jongler avec des menus complexes et d'accéder à de nombreuses fonctionnalités en quelques gestes.

Encore faut-il que la nouveauté n'effraie pas trop les utilisateurs, que le marché se débarrasse de son conformisme, que les fabricants osent investir dans le développement d'interfaces dont l'avenir reste incertain...

Qui saura, à l'instar de l'iPod dans le secteur des baladeurs audio, bousculer les conventions et instaurer son style dans les interfaces mobiles ?

  • BBC News