Le lancement de services femtocells par plusieurs grands opérateurs en 2009 pouvait laisser penser que l'année 2009 serait celle de leur décollage. Cependant, le cabinet d'études ABI Research vient de revoir ses estimations de livraisons pour l'année...en les réduisant de moitié.

Alors qu'au mois d'avril, les analystes envisageaient un volume d'environ 790 000 unités livrées, la prévision se porte désormais à seulement 350 000 femtocells, soit 55% de moins que précédemment. " Les fabricants de femtocells eux-mêmes sont étonnés que les opérateurs n'aient mis en avant les dispositifs autant qu'espéré. Nous nous attendons à ce que les déploiements en 2010 s'accélèrent mais tout en restant plus faibles que prévu - nos données suggèrent une évolution 40% moins importante par rapport à nos estimations précédentes ", explique Aditya Kaul, analyste ABI.


Encore beaucoup de réglages à ajuster
Pour rappel, les femtocells sont des dispositifs permettant de créer de petites cellules 3G adaptées à la couverture de l'intérieur d'un domicile ou d'une entreprise, là où le macro-réseau des opérateurs peinent à assurer une qualité suffisante.

Reliées au réseau Internet fixe, elles doivent aussi assurer une dérivation des gros usages data mobiles et soulager le réseau des opérateurs, dont le risque annoncé de congestion est devenu l'un des arguments favoris des fournisseurs de solutions femtocells.

Les raisons de ce démarrage plutôt lent ne sont pas forcément évidentes et résultent plutôt d'un ensemble de facteurs : la crise économique mondiale qui limite les subventions, les doutes concernant l'intérêt réel de ces dispositifs, les ajustements auxquels doivent procéder les opérateurs par rapport à leur réseau et à l'offre commerciale et toujours la crainte d'interférences avec le réseau mobile principal.

Mais les analystes d' ABI restent confiants : " nous continuons de croire dans le potentiel de ce marché. Nous prévoyons que d'ici 2014, les livraisons ne seront inférieures que 10% par rapport à nos estimations antérieures. Les ingrédients sont là mais cela prendra plus de temps que prévu. L'année prochaine sera décisive : si les conditions ne s'améliorent pas avant la fin 2010, les plus petits acteurs pourraient se trouver en difficulté ", résume Aditya Kaul.