La Commission européenne avait posé une sorte d'ultimatum à Google, lui donnant quelques semaines pour remédier à des risques d'abus de position dominante. L'AFP rapporte que la firme de Mountain View a effectivement fait une proposition qui est désormais analysée par Bruxelles.

Au mois de mai dernier, l'autorité européenne en charge de la concurrence a annoncé avoir identifié quatre problèmes susceptibles de donner lieu à un abus de position dominante de la part de Google.

Il concernent un traitement préférentiel dans l'affichage des services de recherche verticale de Google ( recherche spécialisée dans un domaine particulier ), la copie du contenu de services de recherche verticale concurrents ( dont des avis d'utilisateurs reproduits sans autorisation ).

Deux autres problèmes soulevés ont trait à la publicité en ligne avec des clauses d'exclusivité imposées aux partenaires publicitaires de Google, des restrictions pour la portabilité des campagnes publicitaires entre AdWords et d'autres plateformes.

Suite à plusieurs plaintes, la Commission européenne a ouvert une enquête sur Google en novembre 2010. Si Google n'apporte pas des réponses satisfaisantes aux problèmes soulevés, une enquête approfondie sera lancée avec le risque de sanctions financières ( amende de jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires du groupe ).

Pour ICOMP ( Initiative for a Competitive Online Marketplace ), une organisation de lobbying qui compte parmi ses soutiens Microsoft ( l'un des plaignants ), la proposition de Google est une " reconnaissance incontestable de son abus de position dominante sur le marché en ligne, par l'exercice de pratiques anti-concurrentielles et illégales ".

Une proposition dont le contenu n'est toutefois pas connu pour le moment...