Ce n'est toujours pas bon. Dans un feuilleton au long cours, la Commission européenne estime que Google ne va pas assez loin dans ses concessions. Commissaire européen à la concurrence, Joaquin Almunia a dévoilé qu'il a demandé à Google de faire de " meilleures propositions ".

Google Selon des propos rapportés par Reuters, il considère que les propositions envoyées par Google ne sont " pas suffisantes pour répondre aux inquiétudes " de la Commission européenne. Un porte-parole de Google estime néanmoins qu'elles abordent " clairement les quatre sujets de préoccupation " soulevés par Bruxelles.

Fin avril, Google avait formulé une série de propositions dans le domaine de la recherche et de la publicité en ligne. En novembre 2010, la Commission européenne avait ouvert une enquête pour des accusations d'abus de position dominante suite au dépôt de plusieurs plaintes de concurrents de Google.

Les quatre problèmes touchent à un traitement préférentiel dans l'affichage des services de recherche verticale de Google, la copie du contenu de services de recherche verticale concurrents, des clauses d'exclusivité imposées aux partenaires publicitaires de Google, des restrictions pour la portabilité des campagnes publicitaires entre AdWords et d'autres plateformes.

Google a notamment proposé de labelliser les liens vers ses propres services de recherche spécialisés afin de les identifier, d'afficher des liens vers trois autres services de recherche concurrents, d'offrir une possibilité de refus non pénalisante pour l'indexation de contenu, de mettre fin à des clauses d'exclusivité pour la publicité contextuelle.

Pour l'ICOMP ( Initiative for a Competitive Online Marketplace ), une organisation de lobbying qui compte parmi ses membres Microsoft, il est " rassurant de constater que la Commission européenne a reconnu que les propositions de Google étaient inadéquates ". Le président de Mappy parle de " changements cosmétiques ".

L'ICOMP demande toutefois à la Commission européenne d'imposer un ultimatum à Google pour ses propositions revues et corrigées. D'après Reuters, Google pourrait faire face à une amende d'un montant de jusqu'à 5 milliards de dollars.