La RIAA, par certaines attitudes controversées, a le don de soulever des polémiques. Preuve en est, une fois de plus, avec Patricia Santangelo, qui ne connaît rien au peer-to-peer.

Patricia santangelo riaa png Cette femme, 43 ans, divorcée et mère de cinq enfants, est en effet une des 16 000 personnes poursuivies par la RIAA pour " téléchargement illégal ".

Cette plainte de la RIAA fait suite à une inspection de l'ordinateur de Patricia Santangelo pendant qu'elle était à l'église avec ses enfants.

Elle aurait ainsi téléchargé des fichiers musicaux copyrightés sur son ordinateur... Le problème pour la RIAA repose sur le fait que cette femme est " quasiment illettrée, informatiquement parlant ". Selon un juge fédéral, " elle a déjà du mal à relever ses e-mails " !

En résumé, comment peut t-on l'accuser de tels actes alors qu'elle " ne sait pas la différence entre KaZaA et le mot kazoo " ' Elle déclare:

" Je maintiens ce que je leur ai expliqué, qui j'étais et que je ne téléchargeais pas sur Internet. Je ne sais pas vraiment de quoi il retourne dans cette histoire. Mais ils ont insisté pour régler financièrement cette affaire, à l'amiable. "

La RIAA réclame en effet 3 500 dollars pour clore ces poursuites. Patricia Santangelo a déjà déboursé 24 000 dollars avant même le début du procès tant et si bien qu'elle n'a plus les moyens de payer son avocat et qu'elle se défendra donc seule face aux Majors.

Vous l'aurez compris, c'est une femme de principes, qui refuse de payer pour un acte qu'elle n'a pas commis:

" Je refuse de signer quoi que ce soit stipulant que j'arrêterai de faire quelque chose que je n'ai jamais fait. "

Riaa

En fait, il s'agirait d'un ami d'un de ses fils qui aurait téléchargé quelques morceaux, ne correspondant en rien aux goûts musicaux de cette femme (Voir notre actualité précédente).

La RIAA n'en démord pas en estimant qu'elle avait laissé ses enfants télécharger de la musique sans sa permission préalable. La Recording Industry Association of America a même proposé une amende de 7500 dollars au lieu de 3500 pour que son nom reste anonyme dans cette affaire ! Sans commentaires...

Un bras de fer disproportionné s'engage actuellement et pourrait déboucher sur un procès. Jusqu'à présent, les pressions effectuées par la RIAA avaient toujours abouti à des amendes.

" Les gens me disent: vous êtes folle ' Pourquoi ne cherchez-vous pas un arrangement à l'amiable ' Je serais probablement débarrassée de tout ça si j'avais payé cette amende de 3 500 dollars et leur petit document. Mais je ne le ferai pas. "

Mais Patricia Santangelo pourrait devenir la première internaute à être jugée devant une cour des Etats-Unis pour " téléchargement illégal ". Son courage et son abnégation l'ont rendue célèbre à tel point qu'elle est devenue la figure de proue des opposants de la RIAA et des partisans des réseaux peer-to-peer.

Si un procès a lieu, il ne restera qu'à juger de la responsabilité ou non de la prévenue. Ce qui ne sera pas une mince affaire... En attendant, Patricia Santangelo sait aujourd'hui à quoi sert un firewall. :)
Source : Associated Press