L'autorité de tutelle des noms de domaine sur Internet et l'un des principaux bureaux d'enregistrement sont parvenus à un accord minimaliste.


Les noms de domaine en ".com" sont un peu (beaucoup, en fait !) la poule aux oeufs d'or, sur Internet, car ce suffixe est le plus demandé lors du lancement d'un site Web. Or le chef du poulailler se nomme VeriSign, et il régnait jusqu'ici en maître absolu sur sa basse-cour, au grand dam de l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), officiellement chargée de la gestion globale des noms de domaine sur Internet, et qui jugeait depuis longtemps prohibitifs les tarifs pratiqués par le registrar (bureau d'enregistrement, en français) de Moutain View, en Californie.

Les deux parties étaient convenues, à l'issue du dernier Sommet de Tunis, de se retrouver autour d'une table de négociations, afin de mettre un peu à plat la question qui fâche; c'est chose faite, mais comme souvent en pareil cas, la montagne a accouché d'une souris.

En effet, il apparaît que VeriSign conservera, jusqu'en 2012 au moins, la gestion si lucrative des noms de domaines en ".com", mais au prix de quelques--menus--efforts financiers: le registrar numero uno s'engage à n'augmenter ses tarifs "que" de 7% par an au maximum, sur quatre des six prochains années. En échange, VeriSign s'affranchira de reverser des subsides supplémentaires à l'ICANN, et s'en tiendra à 6 millions de dollars US par an en 2007 et 2008, somme qui sera portée à 12 millions de dollars US à compter de 2009.

Un point n'a pu rassembler le consensus, cependant : malgré les procès en cours, VeriSign ne semble pas décidé à renoncer à recevoir les redirections dûes au choix erronés des internautes. En effet, lorsque vous entrez un URL inexact pourvu d'une extension en ".net" ou ".com", le service Site Finder vous épargne en principe une page d'erreur, et vous atterrissez alors sur le site de VeriSign.

Les partenaires financiers de ce dernier vous en remercient...


Source : BBC News