Alors qu'Apple défend corps et âme ses iPods et sa plateforme de musique en ligne iTunes, mis à mal par un amendement de la loi DADVSI, le Danemark prend le relais en adoptant une position similaire.

Danemark drapeau jpg Maersk et TDC, deux des plus grosses entreprises de télécommunications au Danemark se sont toutes les deux prononcées en faveur de l'interopérabilité.

Ces deux compagnies sont également parmi les plus grosses et les plus puissantes d'Europe. Elles sont également partie prenante dans le secteur de la musique en ligne ( voir le site de TDC Music Online ).

Rappelons qu' Apple est actuellement menacé par un amendement de la loi sur les Droits d' Auteur et les Droits Voisins dans la Société de l' Information ( DADVSI ) qui l'obligerait à rendre interopérables les fichiers musicaux présents sur sa plateforme iTunes. La firme a par ailleurs reçu le soutien de l' American for Technology Leadership et même du gouvernement états-unien et a déclaré que la France ouvrait la porte à une " culture officielle du piratage ".

Dans un article paru sur Politiken.dk, Henrik Olesen, responsable produit chez Maersk, explique que l' interopérabilité serait en fait un échange gagnant-gagnant :

" Nous voudrions demander aux hommes politiques de suivre le chemin qu'a pris la France de sorte que les consommateurs puissent acheter de la musique légalement aussi facilement que possible. Cela signifiera au final une augmentation des ventes pour tous les distributeurs de musique en ligne. "

Idem chez TDC, qui, par l'intermédiaire de son CEO, Gert Rieder, explique :

" Nous ne pouvons que faire pression comme le fait la France car cela donne aux consommateurs plus de diversités pour acheter de la musique en ligne. "

Au Danemark, le contournement des DRM ( Digital Rights Management ), fichiers greffés sur des morceaux musicaux - par exemple - et qui permettent de contrôler l'utilisation qui en est faite ( nombre de copies, durée d'utilisation, baladeurs compatibles etc... ), est illégal.

Le ministre de la Culture danois, Brian Mikkelsen, a indiqué également que la question serait étudiée dès 2007. Il s'est par ailleurs déclaré favorable à l'interopérabilité des DRM espérant que les labels soucieux de lutter contre le piratage le rejoindraient sur la question de l'ouverture de plateformes légales alternatives.
Source : Ars Technica