Lorsqu'AMD embauche de nouveaux cadres, il les choisit bien entendu avec soin. Cette fois, il est allé faire son marché... chez Intel.

Les processeurs Itanium, déjà bien mal en point, perdent encore un peu de substance, avec l'annonce par Advanced Micro Devices (AMD) de l'embauche de neuf personnes qui oeuvraient chez Intel au développement de cette puce à hautes performances pour les serveurs. Emmenée par Samuel Naffziger, cette "délégation" pourrait presque ressembler à un cheval de Troie, tant elle semble avantager AMD et nuire à Intel : Naffziger était chez ce dernier l'un des 50 cadres les plus haut gradés, et avait participé au projet Itanium depuis son démarrage, en 2001. Il emmène dans son sillage huit autres développeurs-clés, qui n'auront pas beaucoup de chemin à faire pour rejoindre leur nouvelle affectation, puisque depuis le rachat d'une partie de l'activité processeur de National Semiconductor, en 2003, le fondeur de Sunnyvale possède une unité de développement à Longmont, dans le Colorado, à une portée de sabre-laser des bureaux d'Intel, à Fort Collins...

Cette défection—car c'est bien de cela qu'il s'agit—ne vas pas aider Intel à relancer l'Itanium, dont l'histoire chaotique a provoqué un certain embarras chez ses concepteurs (IBM et Bull étaient aussi de la partie, aux côtés de Hewlett-Packard et Sun Microsystems), tandis qu'AMD devrait profiter de l'expérience acquise par les transfuges pour muscler son offre 64-bit (Opteron, notamment), et concurrencer avec encore plus de férocité les récents Xeon dual-core de Santa Clara.


Source : CNET News