Un
consortium de luxe
Toute
récente, la Digital Data EXchange regroupe pour l'heure, 11 sociétés parmi lesquelles les 4 plus gros
labels musicaux : EMI Music, Sony BMG Music
Entertainment, Universal Music Group et Warner Music Group. Ces
derniers viennent de recevoir l'appui de
diverses agences et sociétés d'auteurs américaines,
britanniques et espagnoles ( SGAE ) ainsi que le concours d' Apple,
Microsoft et Realnetworks qui proposent des services de
téléchargement musical légal via des
plates-formes dédiées.
Le
dessein de l'alliance
En
matière d'information liée à la musique
numérique ( titre d'une chanson, interprète, auteur,
album, ... ) des solutions existent déjà comme les
célèbres métadonnées ID3 que l'on peut
entre autre, insérer dans les fichiers compressés au
format MP3 qui pour rappel appartient partiellement à
l'institut allemand Fraunhofer. Cependant, la DDEX ne semble pas
convaincue par cette technologie qui fait officieusement
office de standard, eu égard à sa grande utilisation. La
DDEX veut en effet pousser plus en amont ce genre de procédé
en le rendant plus efficace et surtout en augmentant son champ
d'action afin d'autoriser notamment un contrôle plus drastique
des ventes et tout ce que cela implique.
Bref, le format standard visé est surtout supposé aider les consommateurs à mieux gérer leur bibliothèque discographique via les métadonnées attachées aux fichiers musicaux numériques.
Planning délicat
Le
premier vrai grand rendez-vous pour définir les spécificités
techniques du futur standard est prévu le 23 mai, date à
laquelle les membres vont se réunir à Santa Monica,
pour 3 jours d'un intense " brainstorming ". Néanmoins, de l'aveu
d'une représentante d'une société ayant pris
part dans la DDEX : " L'idéal serait que nous aboutissions à
quelque chose d'ici la fin de l'année mais avec tant de partis
engagés il faut être réaliste " ( réunir
Microsoft et Apple pour faire cause commune n'est en effet pas dénué
de tout risque ).
Côté français, la SACEM a d'ores et déjà annoncé son intention de rejoindre la DDEX avec le soutien financier que cela implique.
Si un tel standard venait à voir le jour, nul doute que son adoption massive offrirait une réelle cohérence entre les différents formats de compression disponibles actuellement. Si ce standard n'a pas à proprement parler, des velléités de lutte anti-piratage aux dires de la DDEX, ce domaine intéresse par contre Fraunhofer qui travaille actuellement à l'élaboration d'une méthode de marquage récemment évoquée dans une de nos actualités ( un filigrane numérique inséré dans les fichiers MP3 ).
