La puce RFID ( Radio Frequency IDentification ) sous-cutanée, encore peu répandue chez l'être humain est par contre bien implantée dans le monde animal. Cela fait maintenant plusieurs années qu'on l'utilise de façon massive pour pucer les animaux domestiques ainsi qu'au niveau industriel, les troupeaux de bovins, ovins et caprins.  Ces vingt dernières années, ce sont des dizaines de millions d'animaux qui ont été soumis à ce tatouage électronique dans le monde. En Europe ils sont 10 millions à avoir subi cette implantation dans quelques 19 pays dont 3 millions rien qu'au Royaume-Uni.

La puce et la CNIL
Puce rfid En France, l'identification par puce électronique est lancée depuis 1999. Près de la moitié de nos animaux de compagnie en sont pourvus et catalogués par le Gestionnaire du Suivi de l’Identification par Radiofréquence (SIEV). Par contre, notre pays ne fait pas partie d'Europetnet, le gestionnaire européen des identifications. La raison en est simple. Notre CNIL aurait refusé qu'y faire figurer nos fichiers animaliers car Europetnet permet d'afficher en clair l'identité des propriétaires des animaux. Au delà de l'atteinte à la vie privé, la CNIL évoque d'autres raisons potentiellement dangereuses dont celle des demandes de rançons consécutives à l'enlèvement des animaux.

Un suivi efficace
Les raisons du puçage électronique sont évidentes et présentent pleins d'avantages. Au contraire des traditionnels tatouages et piercings animaliers, les implants permettent de dénombrer de façon précise les animaux. Le procédé a par exemple été utilisé dans le cadre de la politique agricole commune afin de mieux gérer les primes à l'élevage. Ils permettent également de mieux contrôler le passage des troupeaux aux frontières, de lutter contre la fraude et d’assurer une traçabilité alimentaire et sanitaire. Pour les éleveurs, c'est également moins de travail et un meilleur suivi de leurs bêtes pour leur tri, leur alimentation et pour leur reproduction.


L'identification électronique des animaux sera bientôt rendue obligatoire, en Amérique d'ici 2008 et en Europe d'ici 2012.  Un beau et gros marché pour les sociétés qui se sont déjà lancé dans le secteur voici quelques temps comme Digital Angel qui a pucé pas moins de 30 millions d'animaux ces vingt dernières années. Sans compter, mais c'est un autre débat, que le marquage humain devrait, à n'en pas douter, lui aussi trouver une justification ( médicale, sécuritaire... ) dans un proche avenir.

Rfid homme

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En savoir plus sur le tatouage électronique des animaux domestiques.
Source : Internetactu