A l'instar du Japon, le système éducatif chinois est très sélectif; preuve s'il en est, selon le ministère de l'éducation, du 7 au 8 juin, quelques 9,5 millions d'élèves vont plancher sur les examens d'entrée à l'université, sésame obligatoire pour entreprendre des études supérieures qui au bout du compte ne concerneront que un quart des prétendants.
En 2005, 1 700 étudiants à
travers le pays ont été punis pour fraude aux examens
et parmi ces derniers, 30 avaient utilisé pour ce faire des
équipements de télécommunications dissimulés
afin d'obtenir les réponses durant les tests. Un chiffre qui
peut sembler dérisoire mais de nature suffisante à
alerter les autorités chinoises qui en conséquence, ont
décidé de prendre des mesures radicales.
Contrôle high-tech contre triche
high-tech
Les lycées et les universités
des provinces chinoises de Shandong, Heilongjiang et Liaoning ont
ainsi commencé à munir leurs salles d'examens de
dispositifs permettant de brouiller les signaux émis par les
téléphones portables alors que d'autres établissements
scolaires ont prévu de procéder à de telles
installations au courant de cette année. Néanmoins, ces
mesures se mettent en place sous l'oeil parfois réprobateur du
ministère de l'éducation qui bien qu'il ait ordonné
aux antennes locales de l'éducation d'améliorer la
surveillance électronique ( monitoring des salles d'examens ),
a émis quelques réserves quant aux recours de
" brouilleurs ".
Outre le fait que ces véritables
contre-mesures se révèlent inutiles et onéreuses,
le ministère estime qu'elles pourraient s'avérer
dangereuses pour la santé des élèves et engage
donc la responsabilité des établissements demandeurs de
ce type de solution, ces derniers devant fournir le cas échéant,
des rapports d'experts indiquant que ces appareils ne nuiront pas à
l'intégrité physique des personnes.
Les bonnes vieilles méthodes
chinoises
Pour le ministère, la panacée
face à cette dérive potentielle de fraude, passe plutôt
par la responsabilisation des étudiants qui devront signer un
contrat moral les intimant à ne pas tricher. En sus, des
policiers seront postés en faction dans les salles pour
veiller au grain et au bon déroulement des épreuves.
Hors de question de salir la réputation des universités chinoises quitte à mettre en oeuvre des solutions parfois extrêmes allant à l'encontre des actions entreprises par certaines universités canadiennes qui, comme nous vous le relations dans une de nos actualités, ont décidé de bannir ( du moins temporairement ) l'usage des réseaux Wi-Fi jugés potentiellement dangereux pour la santé des étudiants.
Se faisant, des moyens plus " pacifiques " voire artistiques pour bloquer les ondes des téléphones mobiles sont actuellement en cours de développement ( peinture spéciale ).