Mpaa Comme nous vous le relations le mois dernier, la Motion Picture Association of America qui regroupe plusieurs studios hollywoodiens afin de défendre au mieux les intérêts de l'industrie cinématographique américaine, avait porté plainte contre le site Torrentspy, l'accusant d'avoir mis à disposition des internautes via son moteur de recherche, des liens permettant le téléchargement de fichiers illicites par le biais du protocole BitTorrent.

Par la suite, la maison mère de Torrentspy, Valence Media, avait déposé une plainte à l'encontre de la MPAA, jetant le discrédit sur la manière avec laquelle cette dernière avait opéré pour obtenir ces informations, par l'entremise d'un pirate informatique désormais repenti.


Les choses se précisent
L'affaire semble donc très sérieuse et les allégations de Valence Media se confirment puisque la société a transmis jeudi dernier toutes les informations nécessaires à la cour du district central de Californie à Los Angeles. L'anonymat de l'ancien pirate est désormais caduque et son identité vient d'être révélée.

Selon le dossier, Robert Anderson, ex-hacker canadien résident à Vancouver, aurait bel et bien été payé à hauteur de 15 000 dollars pour commettre son méfait, chose qu'il affirme dans un document signé de sa main : " Je suis entré en contact avec eux ( la MPAA ) et leurs ai proposé mes services afin de leurs fournir des informations concernant Justin Bunnell ( le fondateur de Torrentspy.com ) et Torrentspy ".

Sur la base des aveux passés par Aderson qui par ailleurs avait travaillé au préalable pour une autre société partenaire de celle de Bunnell, Valence Media accuse également la MPAA d'avoir loué les services d'enquêteurs privés afin de fouiller dans les poubelles de Torrentspy. Pour le reste Valence Media a réitéré l'intégralité de ses accusations ( voir notre actualité ) avec comme pièce à conviction la copie d'un prétendu contrat qui aurait été passé entre la MPAA et Anderson et dans lequel sont également mentionnés les sites The Pirate Bay, eXeem et Mininova.


A la décharge de la MPAA
Toutefois, la copie du contrat fourni par l'avocat de Valence Media, Ira Rothken, semble sujette à caution puisque les noms des signataires n'y apparaissent pas mais Rothken prétend que dans l'original tout y est inscrit noir sur blanc avec les noms des repésentants de l'association impliqués.

Autre point qui risque d'avoir son importance, dans le document soumis il est spécifié que la MPAA désirait obtenir ces informations compromettantes par des moyens légaux mais là encore, pour Rothken, ce ne sont pas ces détails qui dédouaneront la MPAA de ses responsabilités car comme il l'avance, lorsque l'on prend contact avec une personne qui se présente en tant que pirate informatique, on sait à quoi on s'engage.

Mr Anderson s'est mué en Neo pour on ne sait trop quelles raisons, se libérant ainsi de l'emprise de la MPAA qui doit déjà regretter cette publicité dont elle se serait bien passée.

Et toujours pareil :

Mpaa