Itunes Jeudi dernier, dans un climat pour le moins tendu, la CMP parvenait à un compromis sur le texte du projet de loi sur le Droit d' Auteur et les Droits Voisins dans la Société de l' Information avant sa présentation pour adoption le 30 juin.

Résultat, l'interopérabilité autrement dit la possibilité de lire n'importe quel contenu sur n'importe quel support, bien qu'effective sera négociée avec une Autorité de régulation des mesures techniques qui ne pourra être saisie que par les seuls professionnels ( éditeurs de logiciels, fournisseurs de contenus numériques, ... ), bref, une situation tout à l'avantage de sociétés comme Apple à partir du moment où cette dernière prouve que les DRM instaurés dans les titres vendus via iTMS sont bien le souhait des ayants droits.


Apple ne baisse pas sa garde
Toujours aussi intransigeante, la firme de Cupertino a aussitôt fait part de son sentiment, réitérant  insidieusement ses menaces passées : " Nous attendons le terme de la procédure législative française actuellement en cours et nous espérons qu'ils vont laisser le marché extrêmement compétitif, guidé en ce sens par le choix du consommateur à qui il convient de décider quels lecteurs et plates-formes en ligne de musique il désire ". Une façon déguisée de dire que les DRM ne sont pas un problème mais aiguillent le choix du consommateur et que donc tout doit rester en l'état puisque cela fonctionne très bien pour eux.

Interrogée plus explicitement sur les possibilités d'un désengagement du secteur musical français, une porte-parole d' Apple a précisé : " Rien de plus à ajouter ".

En " enfant gâté pourri " de la vente de musique en ligne, la firme à la pomme use et abuse de sa position de monopole dans ce domaine, brandissant à outrance le spectre de son départ pour tout marché qui ne satisfait pas à son desiderata. Mais le plus inquiétant est finalement que même sans avoir la certitude que la société de Steve Jobs soit réellement enclin à mettre ses menaces à exécution, son chantage semble porter ses fruits.