Dadvsi fabius ps png Quelques jours après la publication de la loi DADVSI au Journal Officiel de la République Française, Laurent Fabius se prononce et fait état de plusieurs propositions...pour 2007.

A l'instar d'Anne Hidalgo, la secrétaire à la Culture du parti socialiste, Fabius dresse un bilan de la loi DADVSI. Il n'hésite pas à tacler vivement la loi sur les Droits d'Auteur et les Droits dans la Société de l'Information. Pourtant totalement absent lors des débats parlementaires, le candidat à la candidature pour l'élection présidentielle de l'année prochaine dénonce la " marchandisation " d'Internet.


Un discours ( trop ) consensuel '
Selon lui, la loi DADVSI se montre comme un " révélateur de la lutte mondiale engagée entre les partisans d’une marchandisation d’internet et ceux qui souhaitent construire un nouveau modèle fondé sur la liberté, l’égalité et la coopération solidaire ".

Fabius, ex-Premier Ministre, affirme que la " France doit prendre clairement position en faveur du second modèle " et qu'elle doit garantir " plusieurs droits fondamentaux: la liberté de circulation des oeuvres et du savoir, la juste rémunération des auteurs (créateurs et interprètes), l’égalité d’accès à l’internet et à son contenu, la solidarité citoyenne et le débat démocratique ".

Selon lui, le parti de la majorité a clairement choisi " son camp " en défendant " les intérêts des plus puissants ". La loi DADVSI est d'après Fabius " principalement centrée sur les préoccupations des majors de l’industrie culturelle et des multinationales américaines de l’informatique ".


Quel avenir pour la loi DADVSI au PS '
Mais c'est également une loi qu'il juge " répressive et régressive " et qui " risque d’assujettir, à bien des égards, notre pays et ses talents à la domination anglo-saxonne ". Fabius souhaite ainsi " refuser les revendications des grandes firmes détentrices de brevets et autres droits d’exploitation "

Apparemment conscient des dangers des DRM, il dénonce là le " potentiel intrusif considérable " de la technologie numérique, propose à l'inverse " de protéger la vie privée " et demande une aide aux plus modestes pour la souscription d'abonnement Internet.

Cela ne vous aura pas échappé, Laurent Fabius compte bien utiliser Internet lors du débat présidentiel de 2007 et l'on saura se rappeler de ce billet en temps et en heure. Il déclare :

" Pour moi, internet ne doit pas servir de prétexte pour éviter ses responsabilités de décideur politique et ne rien proposer de précis. (...) Oui au dialogue, non à la défausse. "

Reste que vouloir bouger les choses est à la portée de tous mais l'action l'est beaucoup moins. Où étaient les socialistes en décembre et en mars dernier ' Où seront-ils dans un an et surtout, s'ils sont au pouvoir, qu'en feront-ils ' Autant de questions qui restent en suspens sur un débat encore loin d'être fini.