Nokia ne veut pas se contenter d'être le premier fabricant mondial de terminaux nomades, et d'imposer sur la planète le standard GSM. Il veut aussi se tailler la part du lion sur le marché des téléphones/bureaux mobiles, les fameux smartphones. C'est pourquoi il présente son nouveau e61/62.


La bataille pour le contrôle du bureau mobile
La concurrence est rude entre fabricants de téléphones mobiles, et il faut innover pour se faire une place parmi l'élite. Nokia a bien compris qu'équiper le commun des mortels en appareils à prix modérés pouvait certes soutenir sa croissance, mais ne lui apporterait pas grand chose en terme d'image, ni de marge bénéficiaire. Le fabricant finlandais se propulse donc plus que jamais sur le marché toujours très animé des terminaux à usage professionnels, et compte bien marcher sur les plate-bandes de Research In Motion ou de Treo. La gamme e61/e62 devrait l'y aider.


Grandes ambitions... gros gabarit
Fidèle aux habitudes qui veulent que ces appareils soient relativement volumineux (clavier "intégral" oblige), mais légers, les modèles e62 (pour l'Amérique du Nord) et e61 (pour le reste du monde) ne tiendront pas dans toutes les mimines. Ils mesurent en effet 11,71 cm de long, pour 7 cm de large et 1,6 cm d'épaisseur. Ils pèsent en outre un peu moins de 200 grammes, ce qui n'en fait pas tout à fait un poids plume, mais ne contrarie pas non plus un usage intensif, d'autant que l'autonomie est annoncée à 5 heures et demi au maximum (14 jours en veille). 

Nokia e61 e62 smartphone

Quadribande (850/900/1800/1900MHz) et compatible GSM/GPRS/EDGE, le e61/e62 peut être utilisé partout dans le monde, et son écran offre une résolution de 320 x 240 pixels. Outre le clavier classique, il possède également une touche dédiée à l'envoi de courriers électroniques, tandis qu'une diode électroluminescente vous avertira lorsque "you've got mail"*... Au rayon connectique, on note la présence de l'indispensable Bluetooth (1.2) et d'un port USB de taille standard. La mémoire installée culmine à 90Mo, mais l'extension par carte MiniSD peut porter l'addition à 2Go, de quoi voir venir. Une suite bureautique permet de lire et d'écrire des documents dans les formats les plus répandus.


Il n'y a pas que le travail dans la vie...
Pour se distraire entre deux rendez-vous d'affaire, l'utilisateur pourra écouter ou visionner du contenu multimédia. Les formats Real Audio et Video, MPEG4, 3GPP, MP3 et MPEG-4 ACC sont lisibles ; les titres MP3 sauvegardés peuvent aussi être transformés en sonneries personnalisées. Les Nokia e61 et e62 fonctionnent bien entendu sous Symbian, mais il s'agit de la 3ème édition de la plate-forme S60. Une grande attention a été apportée à la compatibilité avec les plate-formes de courrier électronique les plus répandues, et nos nouveaux Nokia peuvent ainsi lire les (et répondre aux) messages en provenance des serveurs Microsoft Exchange, de Blackberry Connect, Intellisync Wireless, GoodLink, Seven Always-On et Visto, pour ne citer que les plus prisés outre-Atlantique. L'usage des standards POP, IMAP et SMTP fera tout aussi bien l'affaire. Le plus souvent, le paramétrage nécessitera simplement d'entrer les identifiants serveur, adresses de messagerie et mots de passe, occasionnellement assortis des ports de sortie dans le cas de certains fournisseurs d'accès à Internet (AOL, par exemple).


Connecté partout, tout le temps
Enfin, "last but not least", surtout pour nous autres Européens, les dernier-nés de chez Nokia sont compatibles avec le WCDMA/EVDO, qui commence à se généraliser sur notre continent, et qui offre des débits inégalés en terme de transmission de données sans fil. En outre, ceux qui possèdent un réseau WiFi pourront aussi y connecter leur e61 (chez nous), et pourquoi pas papoter avec leurs amis sur Skype ou tout autre plate-forme gratuite de VoIP. Un artifice que n'a pour l'instant pas retenu le e62 nord-américain. Dommaaage !

Pour ce qui est du prix de ces joujous, il faudra attendre la mi-septembre, peut-être un peu avant, mais on voit mal Nokia brader un tel appareil. Noël approche, remarquez...