Logo nissan jpg Au travers de plusieurs actualités, à l'instar de celle relatant l'affaire Draker ou d'une autre évoquant le récent cas d'un freenaute attaqué par Free, nous avions tenu à rappeler que le contenu des forums et des nombreux blogues n'échappent pas aux lois, et qu'il convient par conséquent de bien réfléchir avant d'y publier quoi que ce soit.


Une blogueuse condamnée
Un article paru très récemment dans le quotidien Le Parisien nous apprend que Stéphanie Gonier, une ex-salariée du groupe automobile Nissan Europe âgée de 35 ans, vient d'être condamnée par le TGI ( Tribunal de Grande Instance ) de Paris pour " diffamation, injure publique et contrefaçon ".

Le contenu et le titre de son blogue nommé " Maman chez Nissan Europe, parité bafouée ", ainsi que les divers propos tenus à l'égard de six de ses cadres et de la société, ont été mal digérés par cette dernière, qui a alors déposé plainte.

Pierre-Yves Michel, l'avocat de Nissan, a indiqué " Elle doit respecter la loi sur la liberté de la presse de 1881 et la loi informatique et liberté à laquelle sont soumis les blogs. Madame Gonier a dérapé en insultant le DRH de Nissan ( ndlr : de menteur et manipulateur ), en diffamant le constructeur ( ndlr : association de malfaiteurs )  et en diffusant des données personnelles sur certains salariés. "

Dans ce blogue, elle dénonçait les difficultés rencontrées lors de son retour de congés de maternité et le licenciement qui s'en est suivi par la suite, comme l'indique la page d'accueil : " Ce blog a pour but d'exposer les péripéties de mon retour de congé parental chez Nissan qui me mène aux Prud'hommes. J'espère qu'il servira toutes les mamans qui sont ou seront susceptibles de se retrouver dans mon cas ..."

Malgré sa condamnation, elle n'exprime aucun regret : " Ce blog m'a permis de dire ma vérité, j'ai pu avancer la tête haute, et faire le deuil de mon licenciement, ce qui n'est pas négligeable. Par ailleurs, j'ai été en contact avec beaucoup de personnes qui m'ont soutenue.  "

Elle devra verser un total de 1.100 euros aux cadres du groupe, les amendes individuelles allant de 100 à 500 euros, et 1 euro symbolique de dommages et intérêts à Nissan. Stéphanie Gonier devra par ailleurs publier le jugement sur son blogue. Il reste à présent, pour elle, à attendre le jugement du conseil des Prud'hommes pour licenciement abusif.