Verisign L'accord, dont nous vous parlions ici, avait été approuvé en mars dernier par l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), à la suite d'un vote à minima, avec 9 voix pour et 5 contre. Les négociations ont été médiatisées par l'opposition des plus gros bureaux d'enregistrement (registrars) du web.


Nouvel accord '
L'accord stipule que VeriSign pourra augmenter ses tarifs sans donner de justification dans une fourchette allant jusqu'a 7 % sur 4 des 6 prochaines années.

En plus de conserver les droits de gestion du domaine en .com (le plus important en terme de volume) jusqu'en 2012, VeriSign a aussi gagné le droit d'exercer ce qu'on appelle un " presumptive renewal " ou renouvellement par inférence quand l'accord expirera.

De telles mesures ont été la cible des bureaux d'enregistrement, qui ont motivé cette opposition en développant l'argument que les tarifs devraient plutôt baisser et que VeriSign aurait de fait un monopole sur les noms de domaines américains.

Le plus important bureau d'enregistrement mondial, GoDaddy.com, a ainsi décidé de prendre les choses en main et a d'ores et déjà déposé une demande d'annulation auprès de la Chambre du Commerce en espérant que cela bloquerait l'accord.


Un sombre histoire de noms... de domaines
GoDaddy.com espère voir l'accord retourner auprès de l'ICANN, afin que les termes des négociations soient revus et réecrits de façon plus juste.

" Nous ne laisserons pas passer cela sans nous battre. Cet accord est absolument inadmissible " a expliqué le DG de GoDaddy, Mr Bob Parsons. " Il constitue de fait un monopole car il verrouille les hausses de prix et élimine purement et simplement toute opportunité de compétition. C'est une injustice et une erreur que le député au Commerce, Mr Gutierrez, peut encore réparer ".

Ajoutons qu'une majorité des commentaires émis par le public concerné par l'accord se porte contre ce dernier. Cependant, il s'avère que tous ces avertissements et réclamations sont tombés dans l'oreille d'un sourd. Celle du Département du Commerce en l'occurrence.

Ce département s'est quand même interposé et octroyé des droits de regard dans le processus, puisqu'il s'est réservé le droit de superviser d'éventuelles augmentations et s'est aussi assuré le droit de véto final concernant d'autres approbations.

Selon un porte parole du département, l'accord ne serait renouvellé que si ce renouvellement servait l'intérêt public.