Vodafone 3g logo En Europe, le marché de la téléphonie mobile a atteint une certaine saturation. Les personnes ne possédant pas encore de téléphone portable se font de plus en plus dures à dénicher.

Ainsi, à moins que les clients ne changent de forfait ou de combiné cellulaire tous les deux ou trois mois, il faut chercher les clients potentiels ailleurs. Vodafone, second opérateur mobile mondial dernière China Mobile, avec plus de 200 millions de clients à son actif, l'a bien compris.


A l'assaut du marché indien
Actuellement, Hutchison Essar, opérateur mobile indien comptant 27 millions d'abonnés, selon les derniers chiffres, est en vente. Il est valorisé à 15,5 milliards de dollars par la banque Goldman Sachs, soit un peu plus de 11,4 milliards d'euros.

Voyant là une réelle opportunité de se faire une place sur ce marché à fort potentiel, l'opérateur britannique Vodafone a annoncé, vendredi dernier, s'être lancé dans la course au rachat pour cet opérateur. En effet, seuls 136 millions d'indiens, soit à peine 1 habitant sur 9, sont abonnés et 5 millions d'entre eux signent chaque mois.

Vodafone indiquait ainsi : " Le conseil d'administration continue de penser que le marché de la téléphonie mobile en Inde a un gros potentiel et envisage donc de prendre une participation de contrôle dans Hutchison Essar. "

Graeme Pearson, analyste de la banque Lehman Brothers, indiquait pour sa part : " Ce pourrait être l'une des dernières occasions pour Vodafone de prendre le contrôle d'un actif sur un marché à forte croissance. "


Vodafone n'est pas seul dans la course

Hutchison Essar est détenu à 67 % par Hutchison Telecommunications International, filiale du conglomérat de Hong Kong Hutchison Whampoa, et à 33% par famille indienne Ruia. Le premier a confirmé à la presse, vendredi dernier, que plusieurs discussions concernant ce rachat avaient déjà été entamées, sans toutefois donner de noms et en indiquant que rien n'avait pour l'instant abouti.

La presse locale évoque déjà plusieurs candidats en lice, en plus de Vodafone, à savoir l'Indien Reliance Communications, le Malaisien Maxis et l'Egyptien Orascom. Vodafone aurait déjà fait, pour sa part, une offre à 14 milliards de dollars et Reliance Communications indiqué pouvoir monter jusqu'à 17 milliards s'il le fallait.


La lutte s'annonce rude.