Logo benq mobile Petit rappel historique : en 2005, le taïwanais BenQ rachète la division Mobiles de l'allemand Siemens, alors en pleine difficulté financière, pour 250 millions d'euros et crée BenQ Mobile GmbH, une entité qui doit lui faciliter l'accès aux marchés européens et d'Amérique du Sud, dans lesquels Siemens est bien implanté.

Le rachat donne le droit d'utiliser le nom de marque Siemens, ce que BenQ réalise aussitôt en commercialisant des mobiles sous la marque BenQ-Siemens. Contre l'avis des analystes, la société taïwanaise estime être en mesure d'équilibrer l'activité pour la fin 2006 et faire passer sa part de marché de 5% à 10% d'ici là, avec pour objectif de se retrouver dans le Top 5 des plus gros vendeurs de téléphones portables...


Des résultats décevants
Un an plus tard, le couperet tombe : malgré de nombreux lancements de produits, les ventes ne sont pas à la hauteur des espérances face à la concurrence de poids lourds comme Nokia, Motorola ou Samsung, et BenQ Mobile a creusé un trou de près d'un milliard de dollars dans les finances du groupe BenQ...

Pour stopper l'hémorragie, le taïwanais décide de ne plus alimenter financièrement sa filiale, qui suit donc une procédure de mise en faillite selon la loi allemande et cherche un éventuel repreneur, laissant au passage 3000 employés sur le carreau. C'est Siemens qui, dans un élan de solidarité pour son ancienne  branche, s'est appliquée à reclasser et à réembaucher une bonne partie de ces derniers.

Mais selon Bloomberg, qui cite le journal allemand Sueddeutsche Zeitung, il  n'y a désormais plus d'espoir de trouver un racheteur. L'administrateur en charge de l'affaire estime à 310 millions d'euros la valeur des biens immobiliers, des machines et des brevets qui seront liquidés, somme à laquelle il faut ajouter 66 millions d'euros d'actifs. Ce qui ne suffira pas à éponger la dette accumulée de 883 millions d'euros...
Source : Bloomberg