Les analystes sceptiques
Mais pour certains analystes, cette hypothèse ne tient pas. "Nous ne pensons pas que Palm possède un attrait significatif pour Nokia et nous ne voyons pas de raison valable pour une acquisition", explique ainsi Richard Windsor, de Nomura International.
De son côté, Carolina Milanesi chez Gartner indique qu'un rachat de Palm serait pour Nokia une véritable volte-face par rapport au système d'exploitation Symbian que la société soutient activement.
Si les résultats financiers de Palm ont montré une certaine faiblesse ces derniers mois, c'est avant tout parce que l'offre de smartphones Treo n'est pas suffisamment diversifiée, explique Casey Ryan, analyste chez Capital Partners. Certes, il existe plusieurs modèles, adaptés aux différentes technologies radio, mais tous s'adressent à une même cible.
"Si la gamme Treo perd de sa popularité, ou si la concurrence en reprend les grandes idées et les opérateurs se montrent moins intéressés, la situation deviendra difficile pour Palm", avertit Ryan.
Autres alternatives
Son CEO Ed Colligan a toujours revendiqué l'indépendance, mais cette position devient de plus en plus intenable dans un contexte de réduction de parts de marché. Alors que Nokia est toujours resté fidèle à son système Symbian (en dehors de quelques expériences sous Linux), l'utilisation par Palm du système d'exploitation Windows Mobile pourrait intéresser des acteurs utilisant également ce système, comme Motorola ou Samsung.
Cela pourrait aussi être une aubaine pour une société qui souhaiterait entrer sur le marché de la téléphonie mobile sans en avoir l'expertise. Or, d'autres rumeurs indiquent qu'un certain Dell étudierait la possibilité de produire des smartphones, après avoir conçu des PDAs sous...Windows Mobile.
On le voit, Palm présente des avantages, mais peut-être pas là où les regards convergent actuellement. En tous les cas, le coût financier ne serait pas un obstacle pour Nokia. La valeur de Palm est estimée entre 1.6 à 2 milliards de dollars.
Source :
Cellular News
