Drapeau europe ue La Commission Européenne a demandé aux huit sociétés européennes impliquées dans le développement du système de navigation par satellites Galileo d'en poser les bases, à savoir créer une société d'exploitation et nommer un président pour le 10 mai prochain.

L'Union Européenne s'inquiète du manque de cohésion et des retards concernant le futur système concurrent du GPS américain et tente de faire accélérer le processus, sans toutefois préciser les conséquences en cas de nouveau report.

" Si rien ne s'est passé à cette date, nous envisagerons d'autres alternatives ", se contente d'indiquer Michele Cercone, qui représente la Commission Européenne. " Nous discuterons d'autres pistes que si la date-limite du 10 mai n'est pas respectée.  "

L'inquiétude concerne également les délais et le coût total de ce projet ambitieux, qui pourrait aller bien au-delà des prévisions. Le système Galileo devrait être fonctionnel à partir de 2010, mais on envisage déjà un lancement en 2011 seulement, voire plus tard encore, si certains aspects fondamentaux nécessitent un réajustement.


Retards et concurrence
En effet, la Chine souhaite également développer son système de géolocalisation par satellites et pourrait concurrencer directement Galileo sur certains marchés. Les opportunités commerciales risquent donc d'être moins abondantes que prévu initialement, mais les représentants de la Commission Européenne estiment qu'il existe un certain degré de complémentarité entre les systèmes existants et ceux en cours de développement en Europe, en Inde, en Chine et en Russie.

Les potentialités du marché sont tellement vastes que tout le monde devrait trouver sa place.  Le système européen Galileo aura une vocation essentiellement civile, au contraire du GPS qui peut être désactivé selon les besoins de l'armée américaine.