Google Suite à l'accord avec le groupe radiophonique états-unien Clear Channel, Eric Schmidt, directeur exécutif de Google, a souhaité relativiser cette annonce lors de la conférence annuelle de l'Association Nationale des Radiodiffuseurs : " Google est un nouveau phénomène. Il ne remplace pas la radio ni la télévision ".

En effet, le leader de la recherche Web, dont les gains sont essentiellement générés par la publicité en ligne, a décidé de se diversifier dans le monde de la radio. Après l'annonce du rachat de la régie publicitaire DoubleClick pour 3,1 milliards de dollars, ce nouveau partenariat commence à inquiéter plusieurs acteurs du secteur de la radio et de la télévision.


L'argent est dans la publicité
Mais d'après Schmidt, il n'y a pas d'inquiétudes à avoir : " Il me semble que Google possède une activité publicitaire qui peut venir se greffer autour du succès de la radio et  de la télévision dans le monde entier ". Selon Reuters, Clear Channel aurait donné son accord à Google pour que ce dernier propose aux annonceurs des spots publicitaires de 30 secondes sur un panel de 675 stations de radios.

Début avril, Google annonçait également un accord publicitaire similaire avec l'opérateur TV satellite EchoStar, ce dernier enregistrant 13 millions de téléspectateurs. Le monde audiovisuel devrait plutôt se réjouir de l'arrivée de Google, car, selon Schmidt, " si notre technologie apporte davantage d'annonceurs publicitaires vers la radio, je pense que c'est une bonne chose ".

La publicité est la clé de voute de Google et son directeur exécutif ne s'en cache pas, " l'argent est là ", a t-il reconnu, précisant que les outils du numéro un de la recherche Web permettent de mieux cibler les campagnes publicitaires, et par conséquent, de générer un meilleur retour sur investissement.


Microsoft irrité, Google serein
Schmidt s'est pas ailleurs dit amusé des accusations de Microsoft selon lesquelles Google adopte une politique anti-concurrentielle en rachetant DoubleClick, " ce qui est beaucoup plus probable, c'est qu'ils sont déçus [ de ne pas avoir remporté ce contrat ] car ce sont nos concurrents ", a t-il ironisé.

La firme de Redmond, qui n'a jamais pu suivre son grand rival dans le domaine de la publicité, a d'ailleurs déclaré que cette acquisition permettrait à Google d'avoir accès aux habitudes de navigation des internautes. Le géant des logiciels, le groupe AT&T et Time Warner, maison-mère d'AOL, ont enfin indiqué espérer que les régulateurs de la concurrence étudieraient avec minutie le rachat de la régie publicitaire par l'ogre Google.