Microsoft vient de tester un logiciel permettant aux polices du monde entier de partager des informations touchant aux prédateurs sexuels sur Internet.

Le Child Exploitation Tracking System (système de traque des exploiteurs d'enfants), ou CETS, est le résultat d'une collaboration entre la Police Montée canadienne et les services de Police de la ville de Toronto, a indiqué Microsoft ce jeudi 7 avril. Il a déjà porté ses fruits, puisqu'en novembre 2004, il a permis l'arrestation à Toronto d'un cyber-pédophile présumé, dont l'identification et la traque ont été rendues possibles par ce nouveau logiciel, encore en phase de test (beta).

"Avant le CETS", indique William Blair, chef désigné des Services de Police de Toronto, "les forces de Police devaient éplucher manuellement des tonnes de dossiers et de photographies, ce qui rendait quasi-impossible le partage d'information. Avec ce programme, la donne est en train de changer: les prédateurs sexuels qui sévissent sur Internet auront désormais du souci à se faire".

Ce projet fait partie d'une panoplie variée présentée par diverses compagnies informatiques afin rendre Internet plus sûr pour les enfants. Selon une étude (PDF) menée en 2001 par le Département de la Justice américain, 20% des enfants et jeunes adolescents (de 10 à 17 ans) qui surfaient sur le Web avaient fait l'objet d'au moins une sollicitation à caractère sexuel l'année précédente.

Microsoft a conçu CETS comme "une base de données sécurisée, compatible avec un grand nombre de systèmes informatiques, et utilisant des standards ouverts, ce qui la rend utilisable dans de nombreux pays, tout en donnant la possibilité aux polices du monde entier de se communiquer les résultats de leurs enquêtes".

En octobre dernier, CETS a fourni au Département américain de la Sécurité Intérieure un lien vers une affaire de pornographie enfantine, conduite avec le concours du FBI dans la région de Toronto, a indiqué Microsoft. Grâce à ce coup de filet, une fillette de quatre ans a pu être identifiée et sauvée par la police de Toronto des griffes de l'homme qui l'avait enlevée, violentée et photographiée.

A la génèse de ce programme, nous apprend encore Microsoft, se trouve un e-mail personnellement adressé à Bill Gates par un sergent-détective de la Police de Toronto, Paul Gillespie, en janvier 2003. Moins de deux ans après, le système livrait ses premiers résultats...

Source : CNET News