Saint Luc, Chapitre IV de l'Évangile :

"L'emmenant au plus haut, le diable lui montra en un instant, tous les royaumes de l'univers et lui dit : Je te donne tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car elle m'a été livrée et je la donne à qui je veux"

Cette petite phrase, extraite de l'Évangile, fait les choux gras des détracteurs de Microsoft qui y voient l'expression de la tentation de Microsoft et de son NGSCB, l'instrument de son hégémonie

Connu anciennement sous le nom de Palladium puis rebaptisé Next Generation Secure Computer Base, voici que le cerbère de Microsoft refait parler de lui après bien des controverses.

Microsoft ngscb


Il semblerait que cette fois-ci soit la bonne et que le NGSCB devrait s'intégrer au futur système d'exploitation de Microsoft, Windows Longhorn, attendu pour fin 2006.


Définition du NGSCB : 
 

Terme employé par Microsoft pour désigner une initiative qui combine des améliorations apportées au matériel avec des services et des fonctionnalités particulières que Microsoft intègre dans le système d'exploitation Microsoft® Windows®.

Petit rappel sur le NGSCB (issus de Microsoft) :

Une fois combinée à une nouvelle catégorie de matériels et d’applications, ces fonctionnalités apporteront aux utilisateurs individuels comme aux groupes d’utilisateurs une meilleure sécurité des données, une plus grande confidentialité et une meilleure intégrité du système. 

En outre, « Palladium » offrira aux clients en entreprise de nouveaux avantages significatifs en matière de sécurité du réseau et de protection de contenu.

Aujourd’hui, les leaders de l’industrie sont conduits à prendre les mesures suivantes :

· créer des solutions qui répondront aux besoins pressants de fiabilité et d’intégrité ;

· apporter des améliorations au PC de sorte qu’il puisse plus facilement atteindre son plein potentiel et offrir une gamme d’opportunités plus vaste ;

· procurer aux clients et aux fournisseurs de contenu un nouveau niveau de confiance dans leur expérience informatique ;

· continuer de soutenir la compatibilité amont avec les logiciels existants et sans dérouter l’utilisateur par rapport aux systèmes Windows d’aujourd’hui.


« Palladium » est une solution complètement optionnelle ; les systèmes seront livrés avec les fonctionnalités matérielles et logicielles de « Palladium » désactivées.

L’utilisateur du système pourra se limiter à cette configuration par défaut, laissant alors désactivées les capacités (matérielles et logicielles) propres à « Palladium ».

La désactivation complète de « Palladium » implique sa désactivation au niveau du matériel, ce qui empêche tout logiciel de le réactiver.

Ce sont les utilisateurs qui contrôlent leurs systèmes et leurs données ; « Palladium » n’impose aucune exigence globale.


Microsoft, qui a toujours travaillé sur le NGSCB, avait aussi annoncé son retard pour son intégration future.

Il semblerait qu'aujourd'hui cela soit de l'histoire ancienne et confirme ainsi la politique sécuritaire de Microsoft pour ses applications.

Bien sûr, à peine en gestation que le NGSCB fut la cible d'alarmistes, alors que le cahier de charges relatives à Palladium n'était pas encore finalisé et publié.

Certains prophètes y voyaint la "Main" de Microsoft en emprise sur le PC ou les possesseurs de fichiers MP3 qui lors de la synchronisation avec le serveur d'une maison de disque pourrait le déclarer illégitime et  comble du comble, l'effacer à distance..

Plus fort encore, d'autres annonçaient une "Blackdoor" incorporée volontairement par Microsoft afin de faciliter l'accès à son système à des gouvernements ou à des officines fédérales pour y espionner le quidam.

Bien sûr, les PC NGSCB sont brevetés et l'une des grandes discussions de ces prochains mois concerneront les problèmes de Propriété Intellectuelle. 

D'ailleurs, on voit déjà se profiler à l'horizon, une initiative Linux NGSCB.

C'est dire !