Selon certains analystes, la décision de la Cour Suprème de rendre responsable les éditeurs des programmes de P2P du contenu qui y circule n'aura que peu d'impact.


Nous vous l'annoncions ce matin, la Cour Suprème des Etats-Unis d'Amérique a décrété de façon définitive que les éditeurs des logiciels de peer to peer sont responsables du contenu circulant sur leur réseau, et qu'à ce titre ils peuvent donc être poursuivi si ce contenu est illégal.

Un de ces analystes n'est autre que Hilary Rosen, ancienne présidente du syndicat des majors de l'industrie du disque (RIAA).

Selon elle : "à l'époque, je pensais qu'il fallait une décision légale, mais je m'attendais aussi à beaucoup du progrès du côté du marché".

Mais aujourd'hui elle a changé d'avis et explique qu' "économiquement, la décision de la Cour suprême n'aura plus d'impact".

Selon elle, le seul impact réel sera psychologique.

"Aujourd'hui, à chaque succès, à chaque occasion d'attraper les développeurs qui enfreignent le droit d'auteur, ceux-ci se réinventent et génèrent deux ou trois années de procédure judiciaire supplémentaire. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux sont partis s'abriter en dehors des Etats-Unis".


Elle continue ainsi sa diatribe en critiquant d'une part l'industrie électronique pour son encouragement au piratage et d'autre part l'industrie du divertissement (musique, film, ...) pour n'avoir pas su proposer du contenu légal et des services de qualité face à la vague peer to peer.

Selon d'autres analystes, ce n'est pas la technologie du peer to peer qui est visée et condamnée, mais bien sa mauvaise utilisation par certaines sociétés qui ne se privent pas pour faire des bénéfices tant en surfant sur la vague de l'illégal.

Selon l'association Public Knowledge, qui défend les droits des citoyens dans l'univers numérique, "la Cour a toutefois reconnu qu'il pouvait exister des usages légaux pour le peer-to-peer".


Reste qu'en France on ne mesure pas encore les conséquences de cette décision, quoi que nous subissions actuellement les deux fronts, avec d'un côté les internautes qui sont poursuivis, et de l'autre les annonceurs qui commencent à être montrés du doigt (voir actualité) comme soutients actifs du piratage.


A suivre.
Source : LCI