Cela fait déjà quelques news que nous vous parlons de l'affaire Google Print.

Pour rappel, en 2004, Google annonce un grand chantier de la culture : Google Print. L'objectif est clairement annoncé. En six ans, Google a l'intention de numériser 15 millions d'ouvrages pour un coût estimé entre 150 et 200 millions de dollars US. Cette opération est menée en partenariat avec Stanford (E-U), Michigan (E-U), Harvard (E-U),  la New York Public Library (E-U) et Bodleian Library (RU).

Or, il apparaît aujourd'hui que Google a décidé de suspendre temporairement, pour une durée de 3 mois, ce processus de numérisation concernant ces cinq grandes bibliothèques. En cause la sempiternelle question des droits d'auteurs...

En fait,  Google a décidé de suspendre la numérisation uniquement des oeuvres soumises à droits d'auteurs, laissant un délai de 3 mois aux ayants droits pour donner leur avis sur ce sujet, en donnant ou non leur consentement à la numérisation de leurs oeuvres.


Adam Smith, responsable du projet Google Print, explique ainsi :

"N'importe quel détenteur de droits d'auteurs (...) peut nous dire quels livres ils préféreraient que nous ne scannions pas si nous les trouvions dans une des bibliothèques"


Les opposants au projet Google Print s'insurgent en argumentant que cette démarche est dite d'opt out, et qui exige donc des ayants droits la charge de faire respecter leurs droits.

Patricia Schroeder, P-DG de l'Association des éditeurs américains, explique :

"C'est faire marcher sur la tête la législation du droit d'auteur. C'est un recul de plusieurs centaines d'années de tradition. L'annonce de Google ne répond en rien aux craintes de l'industrie de l'édition."



Mais Smith répond que "Ce que nous faisons est légal au regard des principes de la liberté d'usage".


Schroeder précise que son association et Google n'ont pas trouvé d'accord sur ce point.


Affaire à suivre.
Source : Reuters