Mise en place pendant l'été, la cellule cybercriminalité Lilloise compte pour l'instant deux enquêteurs "N-Tech" (pour "nouvelles technologies"). Cette cellule devrait rapidement passer à quatre membres et être renforcée par des réservistes de la gendarmerie, informaticiens dans le civil.

Formés au cours d'un stage de six semaines, ces enquêteurs ont été présélectionnés pour leurs connaissances déjà approfondies en informatique. Leur rôle : lutter contre les nouveaux délits liés à la pédopornographie, au piratage ou au téléchargement illégal. Mais ils interviennent aussi dans des enquêtes plus classiques pour "faire parler" disques durs, téléphones portables ou organiseurs de poche.

Cybercriminel "Nous travaillons avec un logiciel libre et gratuit créé par la police anglaise et maintenu à jour par les douanes américaines. Grâce à lui, on va pouvoir décrypter tout ce qui est dans un ordinateur, y compris ce qui a été effacé".

Ce type de structure n'est pour l'instant pas encore généralisé, mais chaque région de gendarmerie dispose au moins d'un spécialiste "N-Tech".

Et comme le précise le général Marc Watin-Augouard, commandant de la région de gendarmerie Nord-Pas-de-Calais "La cybercriminalité est la criminalité du XXIe siècle". On ne court pas après le progrès, on l'accompagne, il ne faut pas prendre de retard".