Initiatialement prévue en juin dernier par Patrick Devedjian mais reportée pour cause de changement de gouvernement, une réunion va se tenir aujourd'hui même entre l'Etat et tous les opérateurs de téléphonie mobile et de l'Internet.

Il y a quelques semaines, l'actualité avait fait ressurgir une idée selon laquelle une entente illicite avait été conclue entre opérateurs de téléphonie. Le gouvernement a donc décidé de rebondir sur cette affaire et de reprendre le flambeau.

Plusieurs constats ont également conduit à la réunion des acteurs du secteur :
  • des coûts trop élevés en téléphonie mobile
  • des plaintes et réclamations de plus en plus nombreuses de la part des consommateurs

Francois loos L'objectif de cette rencontre est d'engager une concertation dans la durée. C'est François Loos, en charge de l'Industrie (photo ci-contre), qui conduira cette table ronde avec les opérateurs. Les associations de consommateurs y seront associées.

Les points essentiels qui seront abordés seront l'information des consommateurs, la transparence des contrats, la qualité de service, le règlement des litiges. Sur la portabilité des numéros mobiles, les consommateurs veulent pouvoir changer d'opérateur mobile sans changer de numéro, en dix jours, comme le prévoit la loi. Les opérateurs répondent d'ores et déjà que cette portabilité ne pourra être mise en place techniquement avant 9 à 12 mois au mieux.

Autre exigences des utilisateurs, pouvoir résilier leur contrat de téléphone mobile dans un délai de dix jours. Il faut actuellement deux à trois mois chez SFR et Bouygues Telecom, un à deux mois chez Orange.

Les opérateurs Internet sont également concernés. Les associations de consommateurs protestent contre les temps d'attente (à 34 centimes d'euros la minute en moyenne !) aux «hot line» des principaux fournisseurs d'accès à Internet. Elles demandent que l'attente ne soit pas facturée et qu'elle n'excède pas une durée raisonnable.

La discussion risque d'être serrée...