Le Gouverneur du plus riche état des Etats-Unis veut empêcher la diffusion de jeux vidéo violents aux enfants.


Ancien acteur américain d'origine autrichienne, Arnold Schwarzenegger a beau avoir incarné plus souvent qu'à son tour des héros musclés, et parfois même sans scrupules, il n'en demeure pas moins un père inquiet du devenir de sa progéniture. Aussi, lorsqu'une loi votée par le Sénat de Californie a-t-elle atterri sur son bureau, le Gouverneur de l'état le plus prospère outre-Atlantique s'est-il décidé à la signer, rendant ainsi son application possible dans les plus brefs délais.

Une fois n'est pas coutume, "Schwarzy" a donc donné raison aux associations qui exigeaient la mise en place d'une législation plus restrictive dans ce domaine.

On se souvient que dans le courant de l'été, l'éditeur de jeux Take Two Interactive Software s'était attiré les foudres de nombreux parents lorsqu'une scène de sexe explicite avait été découverte dans sa dernière production, le très lucratif "Grand Theft Auto: San Andreas". Le jeu avait même dû être retiré un temps de la vente, avant de réapparaître affublé de la classification "pour adultes seulement".

En prenant position contre le groupe de pression des éditeurs de jeux, le Gouverneur de Californie prend un peu le public à contre-pied, puisqu'il ne s'était jusqu'ici jamais exprimé sur le sujet. Les professionnels du jeu semblaient attendre de sa part plus de latitude. Ils en seront pour leurs frais.

Dans les faits, une amende de 1.000 dollars sera infligée à quiconque vendra ou louera un jeu violent ou au contenu trop explicite à un enfant ou un adolescent.

La Californie rejoint désormais la liste des états, dont l'Illinois et le Michigan, qui disposent de législations similaires, mais les éditeurs ont déjà réussi dans le passé à faire abroger de telles lois, notamment dans le Missouri, l'état de Washington et l'Indiana.

Il faut se souvenir que l'industrie du jeu vidéo génère chaque année un chiffre d'affaire global de plus de 10 milliards de dollars...


Source : Reuters