Le débat sur la nécessité de bloquer les publicités de plus en plus invasives sur les smartphones et tablettes, au risque de fragiliser les modèles économiques, va reprendre de plus belle avec l'annonce par la société israélienne Shine de l'adoption de son service de blocage de publicités par les opérateurs Three UK et Three Italy, en attendant une possible extension à d'autres marchés de la marque Three (groupe Hutchison Whampoa).

La rumeur de l'adoption du service d'adblocking de Shine par un opérateur européen court depuis le printemps 2015 mais la date de sa mise en service effective par Three n'est pas encore connue. Par ailleurs, le responsable marketing de Shine affirme être en discussions avec pas moins de 60 opérateurs dans le monde, dont certains acteurs en Europe et aux Etats-Unis, relève le site TechCrunch, ce qui suggère de nouvelles annonces dans les mois à venir, et des centaines de millions de consommateurs ayant la possibilité d'accéder au service d'ici la fin de l'année.

L'opérateur Three met en avant trois avantages :

  • réduire le coût des données liées à l'affichage de publicités sur les appareils mobiles des consommateurs
  • renforcer la sécurité et la protection de la vie privée des consommateurs
  • éliminer les publicités intrusives, non désirées et hors sujet

Pour autant, l'opérateur assure qu'il ne souhaite pas totalement éradiquer la publicité mobile, l'exploitation de la solution de Shine devant avant tout donner plus d'outils de contrôle et de choix aux clients mobiles, au lieu d'être obligés de subir en permanence.

Three est le premier à prendre des mesures pour bloquer les publicités mobiles mais d'autres opérateurs évaluent les options possibles et pourraient sauter le pas prochainement, avec là aussi l'idée de donner aux utilisateurs des outils pratiques.

Tout n'est pas perdu pour les annonceurs car la solution de Shine s'attaque essentiellement aux barrières publicitaires classiques, ainsi qu'aux pop-ups et pop-unders, mais pas aux publicités natives, ni aux publicités affichées dans des applications comme Facebook ou Twitter, et non plus si le retrait de la publicité affaiblit l'expérience utilisateur.

TechCrunch précise enfin que le service d'adblocking des publicités mobiles ne sera proposé que sur le principe de l'opt-in (l'utilisateur choisit d'activer lui-même le service). Entre les bloqueurs de publicités et les bloqueurs d'utilisateurs qui bloquent les publicités, la bataille ne fait que commencer.

Source : TechCrunch