Adobe avait plus ou moins créé la surprise en annonçant ne pas souhaiter sortir Adobe CS7 au profit d’un basculement total de ses services sur une plateforme en ligne.

L’objectif était double pour Adobe : proposer des mises à jour plus régulières et à l’ensemble de ses utilisateurs, mais aussi enrayer le piratage.

Adobe-Creative-Cloud  Car la particularité de la suite, comme son nom l’indique, est qu’elle est stockée dans le Cloud et fonctionne sur le principe de l’abonnement.

Pour bénéficier de la dernière version en date de Photoshop, le logiciel le plus populaire de la suite, il faut désormais disposer d’un compte utilisateur et passer chaque mois à la caisse.

Pourtant, si Adobe souhaitait principalement bénéficier de ce passage dans le Cloud pour limiter le piratage, il semble que la firme doive se rendre à l’évidence puisque Adobe Creative Suite 6-cloud  la suite a été piratée en seulement 24 heures.

Des versions pirates de la suite sont ainsi partagées sur les différents réseaux BitTorrent depuis le 18 juin, des copies qui ne nécessitent aucune identification au service en ligne d’Adobe pour fonctionner.

Photoshop CC a ainsi été piraté quasiment de la même façon que l’ancienne version, et c’est la fonctionnalité hors ligne du logiciel qui a permis la manœuvre puisqu’elle n’implique qu’une connexion obligatoire par mois.

Malgré tout, le Creative Cloud d’Adobe propose des avantages que la version pirate ne propose pas, comme le stockage et le partage en ligne, la sauvegarde des projets, la publication en ligne, et la communauté des utilisateurs.

Photoshop est considéré comme étant le logiciel le plus piraté de par le monde avec la suite bureautique Office de Microsoft. D’ailleurs, Microsoft a effectué un basculement partiel similaire vers la solution Cloud avec Office 365.

Difficile de comprendre néanmoins comment Adobe n’a pas pu envisager la situation si le Cloud avait justement pour objectif d’enrayer le piratage. On notera également que la solution des abonnements n’est pas profitable financièrement pour les utilisateurs sur le long terme, et c’est peut-être là aussi l’un des points non avoués qui a orienté Adobe vers ce choix du Cloud.

Source : The Verge