Les semaines se suivent et se ressemblent malheureusement pour les pilotes d'avion de ligne arrivant en France : après la British Airways la semaine passée, c'est au tour d'un Airbus A320 de manquer de percuter un drone civil lors de son atterrissage sur l'aéroport de Roissy dans la région Parisienne.

Le pilote au bord de l'avion en provenance de Dublin a ainsi identifié un drone civil dans son couloir aérien à une hauteur de 2300 mètres environ, situé à 150 mètres de son aile droite alors qu'il approchait de la piste d'atterrissage lui étant réservée à l'aéroport de Roissy. Les faits ont immédiatement été signalés à l'arrivée de l'avion au sol auprès de la gendarmerie des transports aériens.

drone campus floride

Mercredi soir, la DGAC a confirmé l'événement, indiquant qu'une enquête était lancée. La Direction générale de l'aviation civile se questionne en effet sur la possibilité qu'il s'agisse là d'un drone de loisir, précisant qu' "A une telle altitude, cela paraît très étonnant."

La législation en vigueur interdit les drones de loisir à évoluer à des hauteurs dépassant les 150 mètres ainsi qu'à survoler les zones habitées et protégées (sites nucléaires, militaires, aéroports...) Les contrevenants encourent jusqu'à 75 000 euros d'amende et un emprisonnement d'un an.

La compagnie aérienne Aer Lingus a indiqué avoir rencontré six incidents de ce type entre 2015 et 2016. Ces dernières semaines, les incidents se multiplient : la semaine passée, la British Airways évoquait une collision, et le 19 février, un Airbus A320 d'Air France procédait à une manoeuvre d'évitement pour éviter un impact, là encore avec un drone de loisir.

Les technologies embarquées par les avions de ligne ne permettent pas de détecter ces engins trop petits, ils nécessitent ainsi l'attention visuelle des pilotes et du personnel de bord. Notons que les batteries au lithium, très instables lorsqu'elles sont endommagées, pourraient créer d'énormes dégâts si un drone venait à être aspiré par le réacteur d'un avion de ligne.