Charlie-Hebdo-blog Le jour de la parution de Charia Hebdo, les locaux de Charlie Hebdo ont été incendiés. Le site CharlieHebdo.fr a été piraté et le journal satirique assure sa présence sur la Toile via un blog et son compte Twitter, non sans avoir pointé du doigt l'étrange attitude de Facebook.

Face aux demandes de censure de certains utilisateurs, le réseau social n'a pas tant été gêné par les commentaires très virulents et parfois offensants mis en ligne sur la page Facebook ( et perso ) de Charlie Hebdo, mais plus par le fait que l'administrateur n'était pas enregistré sous une identité réelle.

Après des discussions entre avocats, Charlie Hebdo indique que la page perso sur Facebook a été supprimée, tandis que le contrôle ( par l'administrateur ) a été repris pour la page Facebook officielle. Néanmoins, cette page a été suspendue par Charlie Hebdo jusqu'à mercredi prochain : " vu l'impossibilité de modérer les commentaires, nombreux, agressifs, qui continuent à affluer ".

Le site ChalieHebdo.fr opère actuellement un retour progressif. Son piratage a été revendiqué par le groupe Akincilar d'origine turque. Déjà derrière des milliers de défaçages, Akincilar a estimé que CharlieHebdo.fr avait offensé " ses valeurs religieuses ".

Le Journal du Dimanche a pu s'entretenir à Istanbul avec un membre d'Akincilar. Cet étudiant en informatique de 20 ans est présenté sous l'identité d'Ekber et au nom de code de hacker : Black Apple.

Au JDD, Ekber a tenu à se désolidariser de l'incendie des locaux de Charlie Hebdo : " nous ne soutenons pas la violence. L'islam est une religion de paix. Ces actes sont le fait de gens qui se servent de la religion ".

Pour le piratage du site, il n'a par contre aucun scrupule et de déclarer : " nous ne pensons pas avoir fait quelque chose de mal, ce n'est pas comme si nous avions siphonné des comptes bancaires. C'est une protestation contre une insulte à nos valeurs et nos croyances ".

L'action d'Akincilar a été décidée suite à la lecture sur le Web d'articles de presse sur la sortie du numéro spécial de Charlie Hebdo.

Libération a offert le gîte à Charlie Hebdo et Ekber n'hésite pas à proférer à son encontre des cybermenaces : " si Libération continue à publier ces dessins, nous nous occuperons d'eux aussi ".