Cellatel logo Le marché américain et sa potentialité de 163 millions de mobiles vendus cette année aiguise l'appétit des principaux acteurs de la téléphonie mobile, mais aussi d'autres, plus discrets, mais tout aussi attirés par l'opportunité.

Alcatel est l'un d'eux et, grâce à sa joint-venture avec le chinois TCL, espère bien capter une partie du marché à son profit en présentant une vingtaine de modèles aux fonctionnalités variées, de la lecture musicale à l'enregistrement vidéo. Mais il y aura aussi d'autres nouveaux entrants cette année, comme Apple et le déjà célèbre iPhone ou les chinois ZTE et Haier.


Nouveaux acteurs pour le Nouveau Monde
Plusieurs nouveaux opérateurs ont fait leur apparition en Amérique du Nord depuis la mise aux enchères d'une partie du spectre radio l'année dernière et les petits fabricants de mobiles ont une carte à jouer par rapport aux poids lourds en proposant plus de personnalisation sur leurs mobiles, une caractéristique très appréciée des fournisseurs de services.

Le contexte global est également favorable, à un moment où Nokia n'arrive pas à décoller sur le marché américain, tandis que Motorola est en pleine crise après des performances en dessous des attentes. Mais il faudra compter avec le taïwanais HTC qui après avoir longtemps vendu ses terminaux Windows Mobile aux opérateurs, a finalement créé en 2005 une filiale HTC America. En 2006, HTC a quadruplé ses ventes et l'année 2007 devrait être tout aussi prometteuse.

Pour sa part, le chinois ZTE ne compte pas faire de la figuration et commencera à vendre aux Etats-Unis et au Canada des mobiles évolués à prix abordable à partir du second semestre 2007.


Perspectives de croissance florissantes
Mais Cellatel, la société qui commercialisera les mobiles sous marque Alcatel, espère capter 3% du marché mobile américain d'ici trois ans. Elle ne compte pas vendre seulement du mobile mais aussi des accessoires, étuis, oreillettes Bluetooth, cartes mémoire, adaptateurs et batteries. Pour séduire le public féminin, Cellatel mise sur son partenariat avec le magazine Elle, des mobiles avec finition couleur cuir ou dans des coloris au goût du jour.

" Tout est dans la mode ", explique Dan Gannon, président de Cellatel. " Nous allons tenter de marier les coûts de fabrication chinois avec l'esthétique française ". Mais la société ciblera aussi les jeunes, avec des partenariats à venir. La demande en mobiles est telle que Cellatel espère avoir atteint l'équilibre dès la fin de l'année. La société, sous le couvert de sa maison-mère TCL, va développer une structure complète aux Etats-Unis, avec ses points de vente, son centre de services et de réparation et même un laboratoire de tests et certification, afin d'accélérer les commercialisations

Si les atouts sont présents, le marché américain est moins accueillant qu'il n'y paraît et plusieurs fabricants s'y sont cassé les dents. La poigne de fer exercée par Nokia pour maintenir les prix bas érode vite les marges et limite les manoeuvres.  Pour soutenir l'infrastructure, il faudra de l'audace et de l'inventivité. Mais ce n'est généralement pas ce qui manque dans les start-up.
Source : Business Week