Kindle Amazon France Après avoir décortiqué la tablette Kindle Fire, le cabinet d'études IHS iSuppli s'est attaqué à la liseuse Kindle d'entrée de gamme, au prix attractif de 79 dollars aux Etats-Unis et 99 € en Europe. Avec la tablette, les analystes avaient noté la faible marge réalisée sur les appareils pour mieux se rattraper ensuite sur le contenu.

Avec la liseuse Kindle de base, le scénario est le même : IHS iSuppli estime à 78,59 dollars le prix de l'ensemble des composants ( BOM ou Bill of Materials ), et à 84,25 dollars si l'on ajoute le coût de l'assemblage, hors tous les autres coûts ( licence, marketing, transport... ).


La BOM ne fait pas tout
Le composant le plus onéreux est sans surprise l'affichage 6" fourni par E Ink et évalué à 30,50 dollars. Le modèle économique de base reste donc bien la vente de contenus, les liseuses n'étant là que pour servir de support et de point d'entrée pour l'achat d'ouvrages numériques.

Elles ne sont d'ailleurs pas le seul canal, des applications Kindle étant proposées sur l'ensemble des plates-formes mobiles du marché. Mais la vision d'une vente à perte des liseuses ou de la tablette Kindle Fire en se fondant sur le seul critère des composants a été mise en doute par d'autres observateurs.

En introduisant l'affichage de publicités sur ses liseuses Kindle, Amazon crée des sources de revenus qui complètent celles tirées de la vente d'ebooks et rendent l'activité Kindle plus rentable qu'il n'y paraît. Côté consommateurs, on ne pourra que saluer cette volonté de tirer les prix vers le bas, quand la première liseuse Kindle lancée en 2007 coûtait encore 400 dollars...