Rien n'est encore fait pour l'instant, mais l'issue semble proche : AMD pourrait dans les prochaines semaines faire l'acquisition du spécialiste canandien de la puce graphique, ATI.


La "A Team"
Les rumeurs allaient bon train depuis quelques temps : Array Technology Inc., de Toronto, plus connu sous le nom d'ATI, allait passer dans le giron du fondeur californien Advanced Micro Devices, que nous avons tous pris l'habitude d'appeler AMD. Les détails exacts de la transaction restaient flous, mais l'intention était là. Mieux, la future proie semblait s'offrir à son prédateur sans chercher à se défendre. On sait aujourd'hui, de sources "proches du dossier", qu'AMD envisagerait de proposer aux porteurs de l'action ATI un bonus de 20% à 40% par rapport à la dernière cotation de cette dernière, qui s'établissait, hier, en clôture du NASDAQ, à 16,12 dollars US. Compte tenu du nombre de titres en circulation, et de la quantité d'actions nécessaires à AMD pour s'assurer le contrôle d'ATI, on évoque désormais une enveloppe globale de 5,6 milliards de dollars US. Une coquette somme.


Racler les fonds de tiroirs
Evidemment, AMD ne dispose pas d'un trésor de guerre suffisant pour assumer à lui seul cette dépense. Il devra donc faire appel à ses partenaires financiers, qui ont déjà donné un accord de principe. Certains analystes pensent de cette union qu'elle est "contre nature", voire carrément "stupide", mais les raisons objectives de ce rapprochement existent bel et bien : ATI s'est vu lâché par Intel depuis la sortie de ses processeurs Core Duo, et ce malgré l'accord de partenariat technique conclu entre les deux firmes, il y a quelques mois. La survie du petit fondeur canadien ne pouvait dès lors s'envisager que dans l'ombre d'un autre fabricant de processeurs, et qui d'autre que le grand rival d'Intel, AMD, pour reprendre le flambeau ' Pour AMD, le bénéfice de cette transaction est moins facile à établir, car la somme évoquée donne le vertige, et pourrait fragiliser à moyen terme la situation financière de l'entreprise, située à Sunnyvale, en Californie.

Une confirmation, ou infirmation, de l'hypothèse d'un rachat prochain d'ATI par AMD devrait intervenir dans les prochains jours, tant on sait que les places boursières détestent l'incertitude...