Advanced Micro Devices est semble-t-il victime du succès de ses processeurs. Le fondeur américain est en effet en rupture de stock, et ses partenaires ne sont pas contents.

A Sunnyvale, en Californie, on a d’abord mis les petits plats dans les grands pour séduire les constructeurs de PC et leur vendre les processeurs de dernière génération, dont les Athlon 64-bit et les plus abordables Sempron. Aujourd’hui, le fondeur californien met plutôt les bouchées doubles pour honorer les commandes, sans vraiment y parvenir.

En désespoir de cause, AMD a du se résoudre à prendre contact avec ses principaux clients et leur expliquer la situation : les Athlon 64 3500, 3800 et X2 3800 (dual-core), ainsi que les Sempron 2600 et 2800, sont en rupture de stock, et c’est officiel. Advanced Micro Devices espère un retour à la normale dans le courant du premier trimestre 2006, sans donner une date précise.

Les raisons de cette relative pénurie sont elles aussi assez vaporeuses : AMD invoque une demande plus soutenue que prévue, mais laisse aussi entendre que certains fournisseurs auraient en amont participé au blocage. Il faut se souvenir que si AMD conçoit et fabrique ses puces, il le fait à partir de composants qui lui sont fournis par des sociétés tierces. Quelquefois, un simple grain de sable suffit à gripper le plus précis des mécanismes.

Reconnaissez toutefois que parler de ‘’grain de sable dans les rouages’’ quand on utilise précisément ce matériau pour fabriquer le silicium des processeurs a quelque chose de délicieusement ironique.

Le grand rival d’AMD, Intel, aurait tort de pavoiser ou de se gausser, car lui aussi a du, voici quelques mois, faire pour la première fois depuis des années appel à des sous-traitants extérieurs pour fabriquer certains de ses chipsets et composants pour carte-mères.

La rançon du succès…




Source : Information Week