Analysys logo Le cabinet d'études Analysys s'est penché sur l'évolution prochaine de la convergence fixe-mobile et met en valeur l'intérêt des stations-relais d'intérieur ( appelées femtocell ou picocell, selon leur portée ) capables de faire le lien entre réseau cellulaire en extérieur et utilisation à l'intérieur des bâtiments, une zone peu perméable aux réseaux 3G.

" Beaucoup de technologies ont été surestimées ces dernières années, mais nous pensons que les femtocells peuvent transformer radicalement l'industrie des télécom. La tendance vers la substitution fixe-mobile est un sujet d'actualité dans de nombreux pays, et les réseaux 3G en sont encore à un niveau relativement jeune de leur évolution. Dans ce contexte, les femtocells 3G ne pouvaient trouver meilleur créneau ", explique Alastair Brydon, auteur du rapport pour Analysys.

Si les stations-relais d'intérieur peuvent être appliquées à différentes technologies sans fil, comme les 2G, 3G, 3G LTE ( Long Term Evolution ), WiMAX ou WiBro, ce sont les femtocells 3G qui offrent le plus d'opportunité actuellement.


Un modèle économique à construire
Un modèle économique reposant sur l'accroissement de l'ARPU (revenu moyen obtenu par utilisateur) et des réductions de coûts par rapport à la création d'une infrastructure cellulaire extérieure pour couvrir l'intérieur des bâtiments doit être envisagé par les opérateurs.

Ce modèle repose sur l'idée que les femtocells vont accélérer la migration du trafic voix des lignes fixes vers les réseaux mobiles jusqu'au point où les réseaux 3G transporteront la majorité du trafic voix. Les femtocells dépasseront le modèle mixte cellulaire-WiFi actuel en supprimant la nécessité d'avoir des terminaux dédiés.

" Le potentiel des femtocells est conséquent pour les opérateurs mobiles mais il faudra d'abord améliorer un certain nombre de points comme la réduction des interférences, la portée, l'intégration et la gestion des réseaux, le basculement entre cellules, les modèles tarifaires ou encore la sécurité ", conclue Mark Heath, co-auteur du rappport.