Grâce à la diffusion de sa plate-forme mobile Android et au soutien de nombreux fabricants, et notamment des fabricants de terminaux chinois, Google possède une solide emprise sur les systèmes d'exploitation mobiles en Chine.

Ce n'est pas du goût du gouvernement chinois qui a pris comme un affront la pression du groupe américain pour empêcher la diffusion d'un smartphone Acer embarquant l'OS Aliyun du groupe d'e-commerce Alibaba, et qui a mis en garde dans un livre blanc contre cette domination.

Si le ministère de l'industrie ne prend pas de mesures particulières, il suggère que la Chine aurait les ressources pour développer son propre OS mobile et gagner son indépendance, comme le pays l'a fait avec plusieurs technologies.

Drapeau Chine  Chez les fabricants et fournisseurs de composants à Taiwan, on ne croit qu'à moitié à cette possibilité. Créer un OS mobile de zéro demanderait au moins trois ans et même en démarrant tout de suite, il serait très difficile de bousculer les acteurs actuels et Android en particulier, qui rencontre un solide succès et qui sert déjà de base aux OS alternatifs créés par plusieurs groupes chinois.

Tout au plus, les fabricants de terminaux chinois pourraient faire pression pour inciter Google à assouplir sa supervision d'Android afin de laisser émerger plus facilement des OS reposant sur son ossature (mais est-ce bien dans son intérêt ?) tandis que le gouvernement chinois pourrait prendre des mesures incitatives pour encourager le développement de services mobiles sur d'autres plates-formes qu'Android, comme iOS, Windows Mobile ou BlackBerry.

La Chine n'est pas la seule à rêver de son propre OS mobile. La Corée du Sud s'était inquiétée des conséquences du rachat de Motorola Mobility par Google en 2011 alors que ses champions mobiles Samsung et LG Electronics s'appuient lourdement sur Android. Le gouvernement coréen leur avait proposé de se réunir pour discuter de la possibilité de créer un OS mobile s'appuyant sur le cloud.

Source : Digitimes