HD-DVD a été créé par Toshiba tandis que le Blu-Ray Disc l'a été par le consortium mené par Sony avec Philips, Samsung et Sharp.

Les deux formats se battent actuellement pour s'imposer comme le DVD du futur et surtout pour convaincre le public qui fera, ou non, son choix entre ces deux protagonistes.

" Nous avons envoyé un courrier plus tôt dans ce mois aux fabricants de HD-DVD et Blu-Ray pour avoir des informations à propos des licences. " a indiqué un porte-parole de la Commission déclinant l'invitation à donner quelques précisions.

La Commission ne nommera pas les compagnies concernées ni ne dira à combien de groupes elle a envoyé ce courrier, mais Sony a déjà confirmé avoir reçu les demandes de précisions de Bruxelles.

Le HD-DVD est sorti en avril aux Etats-Unis et a le soutien de groupes comme Intel ou Microsoft ainsi que la soutien exclusif des studios Universal. Le format Blu-Ray est depuis un mois sur les étalages chez l'oncle Sam et reste supporté par la Century Fox et MGM notamment.

Sony a d'ores et déjà indiqué qu'il allait coopérer avec la Commission Européenne qui a récemment infligé une amende de 280 millions de dollars à Microsoft :

" Il n'y a ni indications, ni réclamations, ni problèmes d'antitrust venant de la part de la Commission ou de qui que ce soit. " a indiqué le groupe japonais dans un communiqué.

La Commission veut en fait savoir si les termes des licences de ces formats DVD pourraient enfreindre les règles de concurrence européennes, mais il a indiqué que ce n'était pas le début d'une enquête.

Sony et Toshiba peuvent licencier doublement leurs formats, d'une part aux fabricants de matériels grand public (lecteurs, enregistreurs, etc.) et d'autre part à l'industrie du cinéma. La Commission Européenne n'a par contre pas précisé si elle visait une licence en particulier ou toutes.

Sony et son consortium ont commencé à distribuer certaines licences en 2003, selon le site officiel du Blu-Ray qui regroupe une centaine d'entreprises comme hitachi, Pionner, Samsung, TDK et LG Electronics.

Une fois que l'autorité antitrust européenne aura reçu plus d'informations d es firmes concernées, elle pourrait engager des investigations poussées. Toshiba n'a pas commenté cette information dans l'immédiat.