Avec l'annonce d'une carte SIM Apple destinée aux tablettes iPad Air 2 et iPad Mini 3 et qui peut être reprogrammée en fonction de l'opérateur mobile choisi, le groupe de Cupertino revient à l'offensive sur le thème des cartes SIM programmables, qu'il avait tenté d'imposer fin 2010 sur ses iPhone avant de renoncer sous la pression des opérateurs.

A l'époque, ces derniers craignaient de voir le géant américain s'intercaler entre eux et leurs clients et de se voir déposséder de leur relation client. Mais si Apple avait reculé à l'époque car le groupe avait besoin des opérateurs pour distribuer ses smartphones haut de gamme, l'idée de la carte SIM programmable est revenue subitement lors de la keynote de présentation des iPad Air 2 et iPad Mini 3.

iPad Mini 3 02  

Lancée seulement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni avec un petit nombre d'opérateurs, la carte SIM Apple permet de choisir un opérateur en toute simplicité et d'en changer tout aussi simplement, sans avoir à disposer d'une carte SIM différente pour chaque opérateur.

La carte SIM reste réservée à des offres de forfaits mobiles data mais elle pourrait s'étendre par la suite aux smartphones après cette première étape. Il suffirait alors d'une carte SIM par appareil mobile et non d'un carte SIM par opérateur.

De fait, les fabricants de cartes SIM peuvent donc avoir des raisons de s'inquiéter. Et justement, le cours du groupe Gemalto, spécialisé dans les solutions de sécurité numériques et fabricant de cartes SIM, a connu un coup de froid après les annonces d'Apple en dévissant de 7% en bourse, vers les 61,4 euros,  soit la plus forte baisse du CAC40 ce vendredi.

Les investisseurs s'inquiètent en effet des conséquences de l'arrivée de la carte SIM Apple sur l'activité de fabrication de cartes SIM de Gemalto, qui représente 40% de son chiffre d'affaires, de même qu'ils craignent les effets du lancement du service Apple Pay aux Etats-Unis le 20 octobre...en attendant d'arriver en Europe.

Source : L'Express