Passant la barre des 400 dollars en début d'année, la valeur de l'action Apple a très vite passé les 500 dollars, puis les 600 dollars en mars 2012. Avec une promesse de progression quasi-continue jusqu'à 800, 900 voire 1000 dollars faite par les analystes, les actions d'Apple ont fait l'objet d'un intérêt particulier non plus seulement par des actionnaires individuels mais aussi par des fonds de type fonds de pension, censés peu s'exposer au risque boursier, sauf à le ventiler sur de nombreuses valeurs.

En achetant des volumes significatifs d'actions Apple, ils sont sortis des règles traditionnelles de prudence spécifiques à ces investisseurs particuliers, qui consistent à ne pas mettre plus de 5 à 6% de son portefeuille sur une même valeur.

Or certains ont allègrement misé plus de 10% de leur valeur sur la montée du cours d'Apple, et ce dès le mois de mars 2012. Si l'opération s'est avérée très rentable jusqu'au milieu de l'année, suivant la hausse du cours jusqu'au pic des 700 dollars, le revirement depuis le mois de septembre, qui a vu la valeur du cours reculer de 30% en l'espace de deux mois pour retomber sous les 520 dollars, a rappelé à quelques gestionnaires de fonds les risques inhérents au jeu boursier, même pour des valeurs phares comme Apple.

logo_pro_apple  Résultat, ces fonds se trouvent surexposés et affichent des performances beaucoup plus faibles que celles enregistrées l'année passée. Après l'euphorie du premier semestre, les inquiétudes sur le succès à moyen terme de l'iPhone ( saturation des marchés établis, croissance du marché se concentrant l'entrée de gamme ) et sur la stratégie d'Apple en Chine, où Android règne en maître, ont quelque peu érodé la belle confiance cultivée jusque-là.

Outre la volonté de réduire l'exposition, qui fragilise la valeur, il y a également des effets de revente rapide pour des questions de fiscalité avantageuse. Autant de paramètres qui ont fait rapidement fondre la valeur du cours...en attendant sa prochaine remontée ?

Source : Reuters