apple_logo Research in Motion a connu un sort similaire : une forte croissance régulière conduit les investisseurs à attendre toujours plus de trimestre en trimestre et le moindre ralentissement dans cette cadence infernale ( et in fine insoutenable ) est vu comme un signe de faiblesse.

Cette fois, c'est Apple qui crée une certaine tension chez les investisseurs. Ces derniers s'attendent à ce que le groupe de Cupertino annonce ses plus faibles résultats semestriels depuis trois ans et le cours en bourse s'en ressent, ayant perdu 4% en un mois.

L'absence d'annonce d'un nouvel iPhone, qui avait pourtant généralement lieu lors de la keynote d'introduction de la conférence développeurs WWDC début juin, a causé une première inquiétude, à peine compensée par les rumeurs d'un lancement en septembre.

Les livraisons moins importantes que prévu d' iPad 2, malgré l'excuse du séisme du 11 mars au Japon qui a causé une certaine pagaille dans l'industrie high-tech, a aussi conduit les analystes à penser que la croissance d' Apple allait connaître un plateau.


Quelques ombres dans un tableau éclatant

Sans compter la concurrence croissante, et sur de nombreux domaines, de Google avec sa plate-forme Android. Si cette dernière est désormais leader mondial, elle a surtout profité de la faiblesse d'autres plates-formes qu' iOS ( elle a d'abord pris des parts de marché à Symbian et profité du décollage lent de Windows Phone ) mais tôt ou tard, l'impact sera plus direct sur les produits mobiles d' Apple.

L'absence de Steve Jobs, pour raisons médicales depuis janvier 2011, et malgré son apparition lors de la présentation de l' iPad 2 en mars et de la keynote du WWDC en juin, est enfin un autre sujet de questionnement, Sa présence charismatique pourrait manquer dans l'exécution des prochains mouvements stratégiques comme iCloud.

Le prochain iPhone pourrait plus que jamais constituer le point de ralliement des investisseurs et reprendre des parts de marché face à Android sur le marché US. Et les résultats financiers resteront malgré tout impressionnants, faisant dire à certains analystes que, s'il y a bien quelques sujets d'inquiétude concernant Apple, ils sont vraiment mineurs.

Source : Bloomberg