Le nouveau smartphone d'Apple profite d'un écran plus grand, désormais de diagonale 4" avec résolution 1136 x 640 pixels, dont la technologie in-cell contribue à l'amélioration de la qualité de l'affichage ( rendu des couleurs, contraste, luminosité ) et à affiner l'appareil pour lui permettre d'atteindre les 7,6 mm d'épaisseur.

Mais ces écrans in-cell ne sont pas faciles à produire dans des volumes importants et les fournisseurs ont bataillé ces derniers trimestres pour améliorer leurs rendements. Pour Digitimes Research, cela va constituer un facteur limitant dont l'amélioration permettrait à Apple d'écouler entre 30 et 35 millions d'iPhone 5 au dernier trimestre 2012, ce qui ne sera pourtant pas suffisant pour répondre à l'ensemble de la demande.

iPhone 5 04  Cela pourrait placer les ventes d'iPhone ( tous modèles confondus ) vers un volume de plus de 40 millions d'unités en fin d'année, permettant au groupe de battre un nouveau record de livraisons. Digitimes Research note que les fabricants d'écrans Japan Display et LG Display sont en mesure d'atteindre des rendements de 80% sur les substrats in-cell mais que Sharp, qui avait évoqué des problèmes de production, n'atteindrait un rendement que de 30 à 40% qui explique qu'il ne fasse pas partie des premiers fournisseurs.

Ce dernier devrait améliorer son rendement d'ici la fin de l'année pour atteindre les 60 à 70% tandis que Japan Display sera en mesure de produire 30 000 substrats, contre 10 000 actuellement. Cela devrait permettre à Japn Display de livrer 9 millions d'affichages in-cell mensuellement, tandis que Sharp sera en mesure d'en livrer 7 millions.


Stratégie d'assèchement du marché
L'ensemble des fournisseurs d'écrans devrait alors être en mesure de produire suffisamment d'affichages in-cell pour répondre à la demande concernant l'iPhone 5 en 2013. Mais cette mobilisation intense des ressources a un autre effet : elle assèche le marché.

Entre Apple qui récupère la majeure partie de la production d''écrans in-cell et Samsung qui, également producteur d'écrans in-cell avec de hauts rendements, en réserve l'essentiel de sa production pour ses propres appareils mobiles ( avec dalle AMOLED, contrairement à Apple qui reste sur des variations du LCD ), les autres fabricants ont peu de chance d'avoir accès à cette technologie en 2013.

Apple et Samsung peuvent ainsi jouer une nouvelle fois d'un avantage concurrentiel auquel les autres acteurs du marché peuvent difficilement avoir accès, et dans de moins bonnes conditions ( en qualité comme en prix de gros ) avec des répercussions sur le produit fini

Source : Digitimes