iPhone 4 01 Le prochain smartphone d' Apple reste officiellement un mystère, tant sur son aspect et ses caractéristiques que sur sa date de sortie, mais les innombrables rumeurs sur l' iPhone 5 permettent au cours en bourse d' Apple de continuer d'atteindre des records.

Il a suffi qu'un analyste de JP Morgan se dise convaincu du lancement imminent de deux smartphones chez Apple, l'un correspondant à l' iPhone 5 compatible à la fois sur les réseaux GSM et CDMA et l'autre ( iPhone 4S ? ), simple évolution de l' iPhone 4, destiné principalement à la conquête de l'immense marché mobile chinois, pour que la valeur de l'action atteigne ce 19 septembre un nouveau record à 413 dollars, avant de se stabiliser à 411,63 dollars en clôture du Nasdaq.

La performance est d'autant plus remarquable que le marché se montre très nerveux du fait des incertitudes économiques des deux côtés de l' Atlantique, conduisant à un recul de l'indice boursier de 1%. Fort de ses 20 millions d' iPhone écoulés au deuxième trimestre 2011, et malgré les menaces qui pourraient s'accumuler lors de la sortie d'un iPhone 5,  Apple continue de séduire les investisseurs.


Le marché chinois, atout dans la manche d' Apple ?

La perspective de s'implanter plus franchement sur le marché chinois n'est sans doute pas étrangère à cette confiance des marchés. Si Apple tient fermement sa niche, en dépit du succès foudroyant d' Android, désormais principal OS mobile mondial pour les smartphones, l'introduction d'un modèle visant les nouveaux marchés permettrait d'élargir largement son horizon.

Cela est d'autant plus vrai que le groupe de Cupertino ne diffuse ses iPhone que via les opérateurs China Unicom et China Telecom mais n'a toujours pas d'accords avec China Mobile, qui est pourtant, et de loin, le plus gros opérateur du pays, avec plus de 600 millions d'abonnés ( pour un marché de 950 millions d'abonnés mobiles chinois environ ).

Assurer une présence forte en Chine serait un gage d'accroissement du volume d' iPhone écoulés alors qu' Apple s'est trouvé leader du marché au deuxième trimestre 2011. Même si cela ne devrait pas durer ( Samsung devrait passer devant ), il y a moyen de rester dans le top 5 mondial, voire le Top 3, sans rien changer à une politique de contrôle très étroit du hardware et du software, à l'inverse de Google qui joue sur la multiplicité des partenaires et des appareils mobiles, le tout rassemblé sous la bannière d' Android.

Notons cependant que Google, malgré certaines tensions avec les autorités locales, n'est pas insensible au succès d' Android sur le marché chinois et mène pour sa part une stratégie de conquête par les smartphones d'entrée de gamme, reproduisant en cela les tentatives réussies de Nokia avec Symbian.

Pour Apple comme pour Google, le prochain défi sera peut-être de s'implanter suffisamment vite avant que les alternatives mobiles chinoises, telles que celles proposées par Baidu et Alibaba, ne prennent trop d'ampleur et ne profitent d'une préférence nationale.

Source : The Globe & Mail